Quel mérite ? défi worth it

-J’ai toujours aimé peindre et dessiner.

Mais être une artiste ?! Non, il faut le mériter…

-Le mériter ?

-Oui, être doué de naissance… ou travailler 26heures par jour pour rattraper le fait de ne pas être douée. Et surtout, faire une école d’art.

C’est seulement à ce prix, qu’on devient artiste.

 

On ne devient pas artiste parce qu’on aime ça.

Cela doit être dur. Difficile.

Et si tu es naturellement doué, alors tu dois être un artiste déchiré. Mélancolique à tendance suicidaire.

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En 2015, j’ai eu un coup de folie pure. Montrer que je peignais. Créer un site internet pour partager et pour m’organiser (un peu plus!)

Pourtant, quand on me demande aujourd’hui ce que je fais, je vais répondre que je m’occupe de mes enfants.

Dire que je suis une artiste, sans rigoler immédiatement après, ou rectifier par un “plus précisément je suis au foyer” m’est totalement impossible.

Parce que, j’ai encore et toujours l’impression de ne pas le mériter (à cause de cela, je n’arrive pas à garder activement ma boutique à flot. Je n’arrive pas à terminer mes vidéos. A lancer tous mes projets prêts sur le papier).

Je crois en l”intuition. L’art sacré.

Je ne doute absolument de tout cet univers, de ce qu’il a offrir.

Je doute simplement du messager. De moi-même.

 

 

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Le sentiment de ne pas mériter est un poison.

Il nous empêche faire ce qu’on aime.

Il me gâche la vie.

 

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Cela ressemble énormément au début de la chanson Roar de Katty Perry :

“I used to bite my tongue and hold my breath
Scared to rock the boat and make a mess
So I sat quietly, agreed politely
I guess that I forgot I had a choice
I let you push me past the breaking point
I stood for nothing, so I fell for everything”

Soit en français :

“J’avais l’habitude de me mordre la langue et de retenir mon souffle

Angoissée de faire se cracher le bateau et de provoquer un désastre

Alors je m’assaillais silencieusement , étais d’accord poliment

J’imagine que j’oubliais que j’avais le choix

Je vous laissais me pousser au-delà du point de non retour

Je ne me levais pour rien, alors je tombais pour un rien.”

 

 

Ça vous parle ?

J’ai été éduquée toute ma vie à ne pas faire de vagues. Être discrète. Silencieuse.

A être une petite souris vivant en dehors des regards.

On nous a appris à être tout petit. Plus petit encore, jusqu’à disparaître.

Comme le dit si bien Ara Campbell dans son article the poison of unworthiness, nous nous excusons presque de vivre à proximité d’autres.

Aujourd’hui encore, je m’habille discrètement. Ma voix ne porte pas. Je rougis pour un compliment (et pense en moi-même : oui oui c’est ça, et la marmotte…) Je me pousse sur le chemin de quelqu’un 1 mètre avant. Et je m’excuse quand il/elle arrive devant moi.

 

 

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Et j’en ai marre !

Alors je commence un nouveau défi. 30 jours pour apprendre à être bruyante. 30 jours pour apprendre que je vaut mes rêves, ma vie, mes passions. 30 jours pour me lever enfin.

EDIT : Et je vous invite à prendre part à ce défi avec moi 😉