AAH : 04 – Jour 3

 

 

Jour 3 : Peinture : les petits carrés. Une dizaine de carrés à peindre de petits motifs très simples. On commence avec le mental puis arrive un moment où on ne sait plus quoi peindre. Dans ce cas, on continue et on sent un shift très clairement. C’est l’accès à notre inconscient qui commence à parler, à faire surgir des bouts ensevelis. Des bouts authentiques forcément car ils étaient enterrés, préservés, et ils n’ont pas pu être touché, transformé.

 

Comme dans les 3 pages du matin, où on dépose tout ce qui a besoin avant de toucher l’or. La pollution. On comprend que les premières pages nous dépouille et que les dernières pages reflètent des choses très intéressantes. L’or !

 

 

Et si on lâchait prise ?

Rien de plus difficile que de lâcher prise, n’est-ce pas ?

Pourquoi ? Parce que nous sommes sans cesse confrontés à des blocages qui viennent nous empêcher de nous exprimer dans notre pure essence d’être. Je pense à notre juge intérieur, à la peur d’avoir honte que quelqu’un puisse voir nos réalisations, à la barrière que constitue la page blanche (et tout le champ des possibles qu’elle symbolise), à l’incapacité de choisir (une couleur, une figure), à devoir créer avec un matériel de mauvaise qualité, …

Il y a beaucoup de raisons qui nous empêchent de créer !

Si certaines de ces barrières peuvent être détournées très facilement (acheter un matériel professionnel, créer en cachette dans son intimité sans en parler à qui que ce soit, …) il reste que nous ne pouvons nous détourner de notre horrible faculté à nous juger constamment.

 

 

 

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Au delà de nos juges intérieurs 

Malgré des années de créativité, chaque réalisation continue de me mettre au défi. Être productive, se consacrer à un art sérieux et vendeur, … que nous soyons débutants ou professionnels, nous pouvons perdre de vue le premier principe de la créativité : prendre du plaisir !

Avec les années, j’ai appris à utiliser quelques astuces qui me permettent désormais de déjouer mes petits diables internes, de me lâcher la grappe pour peindre des oeuvres moins sérieuses et d’embrasser toutes les imperfections de mes réalisations.

Pour aller au-delà de nos blocages, nous pouvons :

  • peindre en musique: le silence fait carburer nos pensées. La musique crée un brouhaha dans lequel elles se dissolvent. Impossible de comprendre ce qu’elles essaient de nous dire !
  • peindre sur plusieurs feuilles ou toiles en même temps: ne pas arrêter ses mouvements, c’est LA GRANDE astuce de cette mini classe. Dès que j’ai terminé une couche de peinture sur une toile, je passe à une autre le temps de la laisser sécher.
  • se donner l’autorisation de gâcher : s’autoriser à « polluer » des feuilles, à gâcher du matériel… est un véritable cadeau que nous pouvons nous faire. Pour cela, pas besoin d’avoir du matériel cher ! Les gouaches ou les aquarelles des enfants suffisent, ainsi que des pinceaux premiers prix.

 

 

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