MDV – 0104 – Collage

 

 

 

 

 Dévoiler ce que nous sommes 

 

Le mois dernier, j’ai beaucoup aimé travailler avec l’aspect graphique que peut avoir notre écriture. J’ai eu envie de continuer cette expérience du “mot-motif” en prenant d’avantage de risques :  céder à mes besoins de couleurs, de richesse de transparences… tout en respectant, comme d’habitude, à trouver du sens à ce que m’invite à faire mon intuition.

Sortir de l’aspect simple et graphique de l’écriture est un défi, une mise en danger, … c’est me rendre vulnérable !

Je vous montre le processus dans la vidéo suivante :

 

Lien de la vidéo : collage de novembre

Mot de passe : voileetarcenciel

 

 

Se voiler, se taire…

N’est-ce pas l’inverse de ce qu’il nous semble être demandé durant ce cycle lunaire ? A savoir, de communiquer nos émotions ?

Parler oui. Mais encore faut-il parler dans un espace adapté.

La Femme qui Marche, la meneuse passe d’abord par la création de cet espace là : un cercle de femmes.

Il ne s’agit donc plus de se taire pour se taire. Mais de faire le tri pour savoir quand se taire et quand parler.

 

Nous ne pouvons pas parler de toutes nos émotions, de tout notre apprentissage dans les bras des Mères avec tout le monde ! Nous le savons d’instinct !

Parfois, nous devons garder le silence sur les trésors du Soi que nous découvrons à peine.

Ces petites pousses du Soi sont encore fragiles. Il suffit d’un mot toxique de la part d’un autre pour étouffer leur croissance.

Nous avons besoin, réellement BESOIN, de cet espace sacré avec l’autre pour permettre l’épanouissement de notre être unifié. C’est en cela que le voile montre toute son importance.

 

Les initiés antiques portaient le voile. Tout comme les nonnes de la chrétienté et les femmes musulmanes.

Dans la tradition chrétienne prendre le voile signifie se séparer du monde.  Hijab veut dire en arabe “ce qui sépare deux choses”. Le retrait des voiles d’Isis représente la révélation de la lumière. Dans le bouddhisme, le voile dissimule la Réalité pure (la Vérité). La Maya et la Shakti voilent et en même temps révèlent.

Le voile cache et en même temps permet de voir. La lumière du Soleil nous permet de voir mais parfois aussi, il nous aveugle.

En tamisant la lumière divine, trop puissante, elle devient douce à nos yeux, et donc, enfin observable.

Dans chaque cas, il est question également de protéger la croissance spirituelle, la reconnaissance de sa vulnérabilité… aux yeux du “profane” c’est à dire, de celui qui ne peut voir le trésor de l’intégration.

Chaque personne a sa Vérité propre, absolument essentielle et il n’est pas question ici de dénigrer qui que ce soit. Simplement, de se protéger de toute négativité.

Tout notre entourage n’ont pas encore la responsabilité de ses pensées et mots, qui peuvent être comme des épées tranchantes capables de nous couper nos mains (notre créativité). Le voile, le secret est essentiel pour ne pas que ces propos interfèrent, alors que nous avons déjà des difficultés à faire le tri de nos pensées et nos mots nous-même !

La Femme qui marche ne commence à se dévoiler, à témoigner que dans le cercle des soeurs !

En prenant le voile, nous voyageons dans notre intérieur : nous ouvrons pleinement et totalement notre coeur. Nous écoutons l’autre, le voyons dans son Tout. Nous éprouvons la plus belle compassion. Nous sommes VRAIES. Nous voyons la lumière adoucie.

Puis en enlevant le voile, nous redevons disponible au monde extérieur, à nos tâches quotidiennes.

Ce mois-ci, nous pouvons apprendre quand mettre le voile : quand témoigner et quand nous taire. 

Quand nous serons prêtes, fortifiées par l’expérience et les rencontres, alors, nous pourrons nous dévoiler entièrement. Totalement.

Nous pourrons dévoiler au monde, toute notre vulnérabilité.

 

Mais cela signifie également, que celle qui porte le voile est en même temps celle qui cache et celle qui révèle. La voilée devient elle-même la lumière.

Elle la transmet.

Elle est la meneuse vers la Vérité et l’intégration. L’initiatrice sacrée.

C’est exactement ce que sont les Déesse Shakti, Maya, Isis… les grandes initiatrices. Les Femmes qui marchent.

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