MDVd – J702 – Pardonner ?

 

 

 

 Acceptation ou pardon ? 

 

Le conte de juillet nous parle de la Marche Terrestre de la 7e Mère de clan, Celle qui aime toutes choses. Sa vie est plus longue que celle des Deux jambes, les autres humains. Et c’est avec une grande tristesse qu’elle doit faire face à la mort de son amant, de ses enfants et des enfants de ses enfants.

Peu à peu, son coeur se remplit de souffrance, de colères. La Mère de clan de la 7e lune affronte la douleur de toute incarnation avant de pouvoir retrouver son don d’amour.

Ce n’est qu’après les épreuves qu’elle gagne son titre de Celle qui aime toutes choses.

D’abord, elle devra apprendre à aimer, malgré sa douleur. Son chemin est celui du pardon. Et c’est par ce thème que s’ouvre notre atelier de juillet. Pour en savoir plus, je vous invite à écouter l’audio suivant :

 

 

Exercices d’acceptation

La douleur en pleine conscience

Cet exercice est tiré de l’ouvrage « s’aimer » de Kristin Neff et permet de faire l’expérience d’un stimulus douloureux, en pleine conscience. Je vous rappelle que nous avons abordé ce qu’est la pleine conscience dans l’atelier du mois d’avril. N’hésitez pas à y refaire un tour 😉

Pour les nouveaux arrivants, la pleine conscience n’est pas une recherche d’atteinte de quoi que ce soit (d’illumination) mais de regarder, avec compassion, ce qui est déjà là. De revenir dans le corps. Revenir, rentrer dans le corps est comme un retour à soi. On rentre chez soi.

Afin de percevoir l’impact de cette pleine conscience et de la compassion sur la douleur, il vous faudra :

  • de quoi écrire
  • un chronomètre
  • des glaçons !

Lorsque vous aurez réuni tout le matériel nécessaire, faites l’expérience suivante :

  • 1. Tenez un glaçon dans votre poing serré (main dominante) pendant plusieurs secondes (ce sera légèrement désagréable). Démarrez le chronomètre. Réagissez comme vous le feriez naturellement, et lâchez-le dès que la sensation devient insupportable.
  • 2. Prenez note de l’intensité de votre inconfort et de la durée pendant laquelle vous avez gardé le garçon en main.
  • 3. Prenez un nouveau glaçon dans l’autre main (main non dominante) et démarrez à nouveau le chronomètre. Cette fois, n’essayez pas de résister à la sensation désagréable lorsqu’elle apparait. Détendez-vous (soufflez !) et laissez-la simplement être.
  • 4. En pleine conscience, notez ce que vous ressentez : froid, brûlure, fourmillement, etc…. Parallèlement, montrez-vous compatissante envers votre inconfort (par exemple, vous pouvez vous dire : « Aie ça fait vraiment très mal, ce n’est pas facile de sentir ça. Mais ça va, je peux tenir.) » Lâchez le glaçon quand la sensation devient insupportable.
  • 5. Une fois de plus, notez l’intensité de votre inconfort et de la durée pendant laquelle vous avez gardé le glaçon en main.
  • 6. Comparez les deux expériences. Quelque chose a-t-il effectivement changé quand vous avez cessé de lutter contre la douleur ? Avez-vous tenu le glaçon plus longtemps ? Le désagrément était-il moins intense ? Avez-vous pu vérifier que : SOUFFRANCE = DOULEUR x RÉSISTANCE ?
  • 7. Inversez les mains si vous le souhaitez !

Par cette expérience, l’on vérifie que plus nous acceptons, moins nous souffrons ! 

Nous ne pouvons pas empêcher les vagues de souffrances qui apparaissent dans notre vie. Mais nous pouvons surfer sur ces vagues. Et savourer l’expérience. Savourer le corps. Savourer les sens.

A chaque fois que nous rentrons chez nous, que nous rentrons dans le corps, nous stimulons des chemins neuronaux, et il devient de plus en plus évident de nous ancrer dans nos sens. Et d’accepter. La sensation de douleur n’a lieu que maintenant. Elle n’est pas éternelle. Comme la chaleur du Soleil sur notre peau… elle repartira.

 

 

Méditation pour découvrir l’auto-compassion

Avec l’expérience précédente vous avez découvert ce qu’était l’auto-compassion : admettre que ce nous vivons est difficile et humain, et que nous avons besoin de soutien dans ce moment éprouvant. Nous pouvons nous fournir à nous-mêmes tout ce dont nous avons besoin ! La compassion en fait aussi partie.

Pour comprendre exactement ce qu’est l’auto-compassion, je vous propose une courte méditation.

Prenez le temps de vous installer confortablement, dans la position de votre choix et lancez l’audio suivant :

 

 

Vous pouvez faire cette courte méditation tous les soirs… comme 5 min de bienveillance envers soi-même pour bien finir la journée.

 

Pleine conscience de nos émotions : un journal d’auto-compassion

En se concentrant chaque jour sur nos pensées et nos émotions, nous acceptons de plus en plus qui nous sommes : des êtres spirituels qui avons choisi de faire un voyage incarné. Un voyage qui implique de vivre des épreuves et des souffrances. Mais aussi un voyage de lumière et d’amour, dont le défi est justement d’apprendre à aimer toutes choses, comme la Mère de clan de la 7e lune !

Pour commencer à vivre régulièrement dans l’acceptation ET de faire de l’auto-compassion une nouvelle habitude, je vous propose d’écrire 1X par jour pendant une semaine minimum (au mieux, jusqu’à la fin de cet atelier) un moment douloureux de votre journée. Décrivez-le et apportez-y de la compassion comme cela :

  • 1. Décrire les faits qui ont été source de douleurs et les émotions que vous avez ressenti (colère, tristesse, désespoir, etc..) cherchez à être précis dans l’emploi de vos mots (hello Mère de clan de juin !) en décrivant le plus justement possible vos émotions. Vous pouvez les colorier (« j’étais rouge de colère ») y ajouter des métaphores marrantes (« je me sentais honteuse comme un porc épic sans pics ! »)
  • 2. Comprendre et noter en quoi cette situation était typiquement humaine, que ce soit par le contexte (« tout le monde peut tomber sur un voisin qui se drogue »… oui, ça sent le vécu !) ou par les émotions (« c’est normal d’être en colère lorsque qu’on fait une queue de poisson à quelqu’un ! »).
  • 3. Faire mention d’un peu de bienveillance envers soi-même : compatir à sa peine, à sa déception, … (« ma pauvre, c’était vraiment très dur ce qu’il a dit ! ») Agissez envers vous-même comme si vous étiez votre meilleure amie et que vous faisiez tout pour vous réconforter !

En faisant entrer la pleine conscience et la compassion dans notre vie, nous apprenons à diminuer notre résistance.

Bien entendu, cela peut prendre du temps. Peu importe. L’important est de commencer et de se tenir. Avec un peu d’entraînement, vous aurez automatiquement de la compassion envers vous-même, au moment même où vous ressentirez la douleur.

 

 

 

 

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