SA7 – L’inspiration

 

 

 

 

JOUR 7 

 

 

Le mouvement abstrait

 

C’est au début du 20e siècle qu’apparait l’abstraction, et ce dans les peintures de plusieurs grands artistes qui développèrent ce nouveau genre indépendamment. C’est à dire que chacun d’eux, selon leurs propres styles, créèrent des images jusqu’alors inconnues. Des images dites autonomes (qui ne renvoient à rien d’autre, ni sujet). Il s’agit de Frantisek Kupka, Vassily Kandinsky, Kasimir Malevitch, Piet Mondrian et de Hilma af Klint dont les oeuvres ne furent dévoilées que plusieurs décennies après leur création (qui datent de 1915 environ). Les images des peintures de ces 5 inventeurs ont ponctué notre parcours jusqu’ici, vous les avez certainement reconnus !

Cette période de temps croisait une guerre devant mondiale et des problématiques scientifiques encore jamais vues. La physique quantique naissait (ou l’on découvrait notamment que la matière est à la fois particule et onde, que le temps était malléable). La réalité n’est alors plus ce qu’elle était et échappait définitivement aux sens corporels.

Vers quoi se tourner ? Qu’est-ce qui est encore réel ?

Pourquoi se donner autant de mal techniquement à rechercher à représenter le mieux possible la nature, si celle-ci est de toute façon trompeuse ! Pour ces artistes, les traditions des maîtres du passé étaient donc devenues un véritable gaspillage de talent.

La nature extérieure n’étant plus une base solide, c’est vers l’intériorité que se tourne les artistes. Ils comprennent que chaque chose apparait aux êtres de façon subjective. Devant une même pomme, les ressentis seront pour chacun différent. Alors autant représenter ses propres ressentis. C’est ce que feront notamment les artistes impressionnistes et expressionnistes, mais aussi les cubistes et les fauves. Pour les cubistes, il s’agissait d’exprimer les ressentis de la réalité par les formes alors que pour les fauves il s’agissait de le faire par la couleur.

De plus, le métier même de peintre subissait un changement de taille : le peintre n’était plus chargé de commandes et de figures ou scène à représenter. Le peintre n’avait plus de directive. il se retrouvait devant une infinité de potentiels à représenter. C’est pourquoi ils transformèrent l’art de la représentation en art d’exploration. Chaque peinture devenait un exercice cherchant une solution pour exprimer au mieux les ressentis.

Un des grand traits communs à tous les artistes cités ci-dessus, est une pratique spirituelle forte, voir même tintée de mysticisme. Cette époque est aussi celle de la psychologie des profondeurs de Jung et de la psychanalyse de Freud. C’est ainsi que ces inventeurs cherchèrent à aller encore plus loin. Oui il était possible de représenter les ressentis du monde extérieur… mais comment exprimer les ressentis intérieurs, les paysages mystérieux de l’être ?

Les couleurs sortent des carcans des figures représentatives. Elles flottent, s’unissent ou se séparent, se répondent… alors que des lignes simples ou des figures géométriques apparaissent. Certains vont s’en emparer pour créer des peintures hautement symboliques, d’autres pour représenter le mouvement (en introduisant une 4e dimension, celle du temps).

Ces peintures reflètent un esprit de rechercher intense. Ces artistes devenaient de véritables chercheurs, explorateurs qui se démarquaient du passé et de toutes ses règles et traditions.

 

 

Piet Mondriaan

 

 

Comme ces peintres légendaires, nous pouvons utiliser la créativité comme un lieu de recherche pour faire émerger l’inconnu de l’intérieur de nous-même. Pour cela, il est important de rester sur les abords de ce qui n’existe pas encore et demande à être dévoilé sous vos pinceaux.

Cependant, nous pouvons également nous inspirer de ce qui a déjà été fait, ou de ce qui est dans la nature ou nos rêves pour faire émerger notre propre style personnel. Le début du 20e siècle est aussi celui des rencontres et des échanges entre les artistes qui s’influencèrent mutuellement, se lancèrent des défis.

Tout l’enjeu de l’inspiration est d’emprunter à d’autres des bouts de ce que nous sommes déjà, sans prendre la globalité de ce qu’ils sont eux (ou nous perdrions toute notre personnalité artistique !) Il s’agit de bien saisir la nuance entre l’inspiration et la copie. Il nous faut regarder précisément ce qui entre en résonance avec ce qui est déjà là, présent, en nous, mais que nous ne soupçonnions pas encore. Cela s’apprend !

 

 

Trouver et garder l’inspiration

 

 

Vidéo 

  • idées de ressources (livres d’art, magazines, pinterest, instagram, etc…) la nature
  • à partir d’une photo ou d’une peinture 
  • qu’est-ce que j’aime et qui me fait vibrer, qui entre en résonance avec ce que je suis à l’intérieur : couleur ou composition
  • regrouper les composition dans un carnet, et les couleurs : mon pdf téléchargeable

 

 

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Piet Mondriaan

 

 

 

Abstrait 5

Je vous encourage à collecter des images qui vous parlent et d’en tirer l’essence de ce qui entre en résonance avec vous-même. Ensuite, tentez d’intégrer 1 ou 2 de ces figures ou de ces couleurs dans votre prochain abstrait.

 

Vidéo abstrait 5

 

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Je suis impatiente de lire voir ces réalisations qui vous seront plus personnelles encore !

 

 

Bibliographie

Pour aller plus loin dans le phénomène de l’abstraction, il faut se rendre dans les musées ! Cependant, il existe également :

Du spirituel dans l’art, Kandinsky. Il se trouve facilement dans les bibliothèques.

Histoire de l’art, E.H. Gombrich un must have des étudiants d’art, qui retranscrit l’évolution picturale et architecturale de notre histoire.

 

 

 

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