Reprendre le pouvoir – jour#28

Derniers jours du challenge… j’ai l’impression d’avoir bien plus parler psychologie que peinture!

Recherchant à devenir artiste à temps plein, j’ai peu à peu découvert que, seule, la créativité ne permet pas d’avancer. Il faut aussi se permettre d’avancer, de mettre en route le moteur.

Et ce n’est pas facile du tout. Notre confort est agréable. Il est aussi limitant. Ajouter à cela une petite voix résistante, et vous obtenez un merveilleux mélange provoquant un arrêt sur images 🙂

Quand on arrive à dépasser ces résistances (en se fixant de tous petits objectif, comme écrire 1 ligne, mettre une couleur de plus, voir un seul coup de pinceau de plus, …) nous comprenons de mieux en mieux la personne que nous sommes. Une personne pleine de dégradés de couleurs.

Par exemple, j’ai remarqué récemment, dans mon quotidien, que j’agissais à 80% de mon temps, par réflexes. Rire comme les autres même si c’est pas drôle, suivre un groupe alors que j’ai envie de rester sur place. Me forcer à parler à quelqu’un. Me forcer à être jolie, alors que ce jour là je n’en avais pas envie.

Quand ces moments réflexes apparaissent, les repérer, c’est déjà une grande victoire!

Et puis, je me suis surprise à réussir à dire non. Et je dis non de plus en plus. Non aux réflexes. Je choisis. Je prend les commandes.

Les réflexes, au final, c’est quoi? Ce ne sont que ce que nous étions et ce que nous avons appris dans le passé. Des conditionnements que l’on a appliqué tellement souvent, que notre corps, notre cerveau agissent sans faire appel à notre conscience (un peu comme conduire).

Reprendre le pouvoir, c’est ça : faire les choix, réactiver notre conscience.

Ce n’est pas énorme, et tout comme vous en avez pu faire l’expérience, cette phrase apparait souvent à nos oreilles et nos regards (on la retrouve toujours dans les pensées des réseaux sociaux.) Il a fallut du temps pour que je comprenne sa signification et que sache comment faire.

Reprendre son pouvoir, c’est agir sans réflexe et en pleine de conscience.

C’est rester silencieuse quand je n’ai rien à dire même si on attend de moi que je parle. C’est au contraire éclater de rire alors que tout doit être sérieux. C’est parler toute la soirées avec des gens inconnus alors que je suis sensé être timide. C’est ralentir alors qu’on voudrait de moi que je sois aussi rapide et efficace qu’hier.

Pas à pas, je reprend mon pouvoir.