Ma blessure

Connaissez-vous la théorie développée par Lise Bourbeau?

Son livre s’appelle les 5 blessures de l’âme et pour éviter de reprendre exactement ses mots (que vous pouvez d’ailleurs retrouver un peu partout sur la toile) sachez que ces blessures subies pendant l’enfance sont celles qui sont à la source de vos difficultés d’aujourd’hui (d’adulte).

Il suffit de repenser à ces problèmes qui reviennent toujours et encore (toujours les mêmes.) Ou toujours ces mêmes évènements qui nous font voir rouge ou qui supprime toute l’estime de nous-même.

Il y a 1 blessure qui prédomine sur les autres (parfois 2) et je suis certaine que vous vous demandez maintenant laquelle est la votre… pas facile de trouver (mais regardez ici ou !)

J’ai mis 1 an à mettre le doigt sur la mienne. Hier soir a été le déclic et c’est pour ça que j’ai eu envie d’écrire. Je suis longtemps restée coincé sur la blessure de rejet. Pour moi c’était si logique. Le reste ne semblait pas coller… je passais sur l’autre blessure en la survolant de très haut et en me disant « ah non, ça c’est sûr, c’est pas moi! » Je me suis dit ça pendant 1 an (voir un peu plus.) C’était l’évidence même, mais je n’étais pas prête à voir.

Bref, j’ai la blessure d’injustice. Chaque phrase descriptive est entièrement moi au point que j’ai dû relire le tout 10X.

Ce qui m’intéresse le plus désormais c’est de guérir et là, les pistes sont bien moins évidentes. A chacun de faire à sa sauce.

Alors pourquoi ne pas écrire pour guérir?

Carte oiseau
Lettre à vous mes amis, ma famille

Je suis rigide. Je suis froide. Et je demande pardon à tout ceux qui ont pu être touché par cette apparente distance. Ce n’était pas contre vous les amis, la famille. Je n’ai trouvé que ça pour me protéger. Parce que oui… les sentiments que je pouvais avoir envers vous ont pu tellement me faire peur que je me suis transformée en intouchable (littéralement!)
J’ai du mal à me mettre en face de mes émotions, à parler d’eux, surtout quand ils sont gros et grands. Ca me dépasse alors je les cache sous ce masque dur. Pareil pour mes problèmes. Je répond toujours que tout va bien, même quand tout va mal. Je souris quand tout est secoué, saccagé à l’intérieur. 

Je cherche à mériter votre intérêt et si je ne pense pas être à la hauteur, je m’efface du paysage. C’est con. Parce que je vous aime trop.

Je ne supporte pas les cadeaux. J’adore en faire, trouver LE cadeau idéal. Mais moi, je me sens mal d’en recevoir parce que je pense ne pas le mériter. Je pense ne pas mériter des amis tels que vous. 

Je ne sais pas ce qu’est être. Je dois faire. 
Faire. 
Faire. 
Et à la perfection. 
Sinon, je perds tout ou je m’efface pour tout perdre, pour te perdre famille.

Je ne sais pas comment guérir. J’imagine que reconnaître tout ça est le premier pas. Je reconnais donc, progressivement les choses et je dois gérer aussi d’être passée à côté d’évènements extraordinaires parce qu’il me semblait plus judicieux de tout cacher.

Je démarre un long processus d’oser exprimer. D’oser toucher et être touchée. Oser réchauffer cette apparente froideur. De me relâcher en face de vous. Et de vous dire combien je vous aime… (mais euh, laissez moi encore un peu de temps pour cette partie hein!)

Si je devais recommencer ma vie, je te parlerai au moment qu’il fallait. Je te dirai tout. 

Et j’ai encore tellement à dire, et tellement peur de le dire…