Exilés
Présent mais blessé
Notre Enfant Intérieur est une partie précieuse de nous-mêmes qui nous fait retrouver toute notre vitalité, notre authenticité, notre créativité, notre émerveillement et bien plus encore.
Elle est essentielle à notre harmonie et à une vie plus satisfaisante.
Pourtant, cette part a été blessé par d’autres et mise de côté par nous, incapable à l’époque, de gérer toute cette souffrance.
Voici les mots de R. Schwartz, l’inventeur de l’IFS pour nous parler des blessures de l’Enfant Intérieur…
Pensez à ces moment de votre vie où vous vous êtes senti humilié, noyé de chagrin, terrifié ou abandonné. Qu’avez-vous essayé de faire de ces souvenirs, sensations et émotions liés à ces moments?
Si vous êtes comme la plupart des gens, vous avez certainement tout fait pour les oublier ou les enfouir au plus profond de vous-mêmes. Pensez également à ce que les gens autour de vous vous ont dit de faire avec ces souvenirs. La plupart d’entre nous avons grandi dans une culture et une famille qui nous sont inculqué un profond mépris pour la faiblesse et une grande impatience face à la douleur émotionnelle.
Qui n’a pas déjà entendu, venant de sa famille ou de ses amis, partant d’une très bonne intention, une injonction du type : « Oublie ça, c’est du passé ! »
Nous faisons tout pour exiler les séquelles des choses terribles que nous avons vécues. Mais lorsque nous faisons cela, non seulement nous exilons les souvenirs, les sensations et les émotions, mais nous exilons aussi les parties de nous qui ont été profondément blessées par ces évènements.
Nos parties les plus sensibles, les plus innocentes, les plus ouvertes, ou celles qui recherchent l’intimité, sont aussi très souvent celles qui portent des qualités telles que la vivacité, l’espièglerie, la spontanéité, la créativité et la joie de vivre. Parce qu’elles étaient sensibles et innocentes, ces parties sont celles qui ont le plus souffert de l’impact de nos traumatismes et elles sont restées chargées des souvenirs, des sensations et des émotions de ces évènements traumatiques.
Elles sont comme des enfants et, comme tout enfant traumatisé, elles sont marquées par ce qui leur est arrivé. Et au lieu de les aider à guérir, nous ne faisons qu’ajouter des insultes aux blessures.
Comme s’il s’agissait d’un enfant difficile qui perturbe le foyer, qui exige de nous beaucoup de ressources et d’attention et dont nous aurions honte.
Nous essayons de les laisser à l’endroit où elles ont été blessées pour pouvoir passer à autre chose. Lorsque nous nous rendons compte qu’elles ne nous lâchent pas, nous les enfermons à la cave et faisons de notre mieux pour les y oublier.
La perte de la grâce et de la santé du corps
L’ISF nous donne à voir un impact sur notre psyché de tout trauma sur l’enfant. Mais lorsque que l’être est blessé, il ne l’est pas uniquement dans sa psyché.
Le corps aussi est impacté.
Je vous en dis plus dans l’audio suivant :
L’exercice de la lettre
Être là pour son Enfant Intérieur
Comment commencer à rétablir la connexion et offrir de la place à notre part d’innocence ?
Je vous proposerai dans ce chapitre 2 exercices pour initier ce lien avec une nouvelle perspective. Vous aurez besoin d’un jeu de tarot pour l’un mais uniquement d’un stylo et d’un papier pour l’autre…
Dans tous les cas, je vous invite à jouer le jeu en vous montrant honnête.
Cela s’entend souvent comme être disposé(e) à tout entendre sans juger. Mais c’est aussi le moment de ne pas faire de trop grandes promesses qui ne seront pas tenues.
Je me permet d’ajouter qu’il est préférable de réaliser ces exercices dans un moment calme, où vous vous trouvez réceptive et détendue.
Prenez le temps de vous connecter à votre respiration et à votre corps, en relâchant vos muscles.
Ouvrir la communication
Pour établir un premier contact avec notre Enfant Intérieur, rien de plus simple : nous pouvons lui écrire.
Dans l’audio, nous avons vu qu’il était le témoin de tous nos faits et gestes. Il sera donc touchée nous voir prendre papier et stylo pour nous adresser à lui.
Vous pouvez lui demander comment il va. Et lui dire par exemple, que vous tenez à rétablir une relation avec lui. Que vous êtes là pour lui désormais.
Mais attention, ne faites pas de promesses que vous ne pourriez tenir. Restez vrai sans trop en faire.
Adressez la lettre à « petit André » ou à « petite Fanny » et signer là de la part de « grand André » ou « grande Fanny ».
Nous ne sommes pas en attente ici d’une réponse de notre Enfant Intérieur. Nous ne faisons qu’ouvrir la connexion et montrer notre engagement.
Une réponse ?
Cependant, il est possible que vous sentiez une envie de votre âme-enfant de vous répondre. Qu’il veuille ou non échanger, tout est juste ici et rien n’est mieux.
Mais si c’est le cas, prenez alors votre stylo dans votre main non dominante et laisser votre Enfant Intérieur s’exprimer sans faire barrage et surtout sans juger ce qu’il souhaite vous dire, ni sa façon de faire.
Ses mots peuvent ne pas être tout à fait juste, sa grammaire encore moins… c’est bon signe ! Car c’est la façon dont s’exprime un enfant.
Vous pouvez aussi le laisser gribouiller une image en réponse. Laissez venir ce qui vient, sans attente et sans jugement.
Le but est de créer un lien et c’est exactement ce qui est en train de se produire !
Lorsqu’on y réfléchit, il peut être perturbant de comprendre à quel point nous nous sommes coupés de merveilleuses ressources et talents appartenant à notre Enfant Intérieur… et à quel point cela a limité notre existence.
Mais nous avons fait de notre mieux et nous n’avons pas de culpabilité à avoir.
Nous voici engagés dans un processus passionnant de retrouvailles !
Notre exploration se poursuivra par une plongée dans l’univers naturel. Végétaux, pierres et animaux de pouvoir peuvent en effet orienter nos énergies, attentions et intentions pour accueillir à nouveau, notre Innocence. Réaffirmons et donnons de la place dans notre vie, à cette part intérieur si précieuse…
À très vite, pour la suite !