AGFS – G08 – Labyrinthe

 

 

 

 Le lien par le serpent   

 

 

Un conte primordial

 

Remontons maintenant la lignée Mer et celle de la communauté de la Rose.

Que trouvons-nous à son origine ?

La séphiroth Binah, toute première forme du féminin, ressemble au vide. A la nuit.

Elle est connue ailleurs sous d’autres noms, comme Nut en Egypte, la Déesse Mère du ciel nocturne.

Elle ressemble alors à un trou noir, tel un utérus cosmique.

A l’intérieur une énergie bouge. Le feu de son époux (son jumeau, le divin masculin) l’a animé.

Elle s’éveille et se met à onduler. A ramper.

Car la seconde forme du féminin primordiale est la Shakti, la femme dragon ou encore la vouivre…

Sa nouvelle forme amène avec elle, un nouvel élément : l’eau.

L’eau coule et ondule, comme la Déesse-Serpent.

L’eau, plus dense que l’air et le feu, transmet une nouvelle information : la vie.

Car pleine d’amour, la Déesse-Serpent voit la densité et la matière avec l’oeil d’une mère. Ainsi, elle crée la matière et la terre.

La vie se complexifie en même temps que le dragon s’affine en un serpent fin aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Long serpent coloré, elle s’est recroquevillée sur elle-même pour formée la spirale de la vie, l’ADN. Elle est l’énergie de vie qui nous anime à l’intérieur même de nos cellules, de nos gênes et nos racines.

La Déesse s’est transformée en vouivre. Elle élève ses premières filles, les sirènes dans la sagesse du divin.

Mais il lui faut encore plus de vie et de densité. Aller plus loin pour que son amour touche toutes les dimensions. Même les plus basses.

Le grand arc-en-ciel tournoyant voit la Terre comme un potentiel incroyable de vie et d’expérimentations.

 

Craindre les Vallées ?

Depuis les débuts du christianisme, on nous dit de gravir la montagne, de privilégier les chakras supérieurs et de ne pas nous perdre dans les inférieurs.

Et pourtant, encore et encore, ce sont les vallées qui appellent les femmes. Les labyrinthes. Les mondes sous-terrains.

La planète Vénus elle-même, disparait dans les ténèbres régulièrement… avant de ressusciter en étoile du matin.

Ce sont dans les vallées que l’on trouve les ombres qui rampent, mais aussi la vie pleine de richesses, de verdure et de croissance. Les chemins cachés faits de traces animales.

C’est là, dans la vallée interdite des parts oubliées de nous-mêmes que nous rencontrons nos peurs, nos blessures sous la forme d’un Minotaure, d’un guépard ou d’une panthère noire.

Noire comme la Mère Noire. La Vierge Noire. L’initiatrice.

Elle nous fait peur, mais elle nous offre aussi la possibilité de déposer enfin notre armure.

Une armure devenue trop lourde à porter. Une armure que l’on ôte morceau par morceau avant de plonger dans les eaux curative de la Vallées des Mères.

Nous visitons vallées après vallées, le chemin féminin et intuitif de l’être. Nous buvons, fontaine après fontaine, l’eau verte et pleine de mousse et de vie de la Grande Mère. Et à chaque fois, c’est une autre pièce d’armure enlevée à son propre rythme.

Peu à peu nous récupérons autant d’os éparpillés, autant de bouts de notre innocence originelle.

 

La chamane des Vallées de l’oracle des tisseuses est rouge… comme Marie-Madeleine !

 

Que ce soit par la métaphore de la descente ou du labyrinthe, la rencontre avec nos ténèbres est une épreuve de courage et de confiance. Car dans le cheminement de l’un ou de l’autre, nous nous confrontons toujours avec nos peurs, avec nos blessures, avec nos souffrances.

Avant Marie-Madeleine, c’est Marie la Mère qui m’a expliqué le rôle primordial que tiennent les souffrances dans notre évolution.

Ce n’est pas une coïncidence, puisque la souffrance de Marie est très reconnue notamment dans les représentations de la Piéta (Marie qui recueille sur ses genoux le corps de son fils) ou dans celles de son coeur qui saigne.

On retrouve dans le tarot aussi, la symbolique des épées dans le coeur. On y associe le fait que la souffrance est indispensable au développement spirituel. Elle est le moteur, car dans notre petit confort moderne, nous ne sommes pas tentées de faire les efforts d’une pratique spirituelle.

Ce n’est que quand rien ne va plus, que nous nous mettons en quête.

La souffrance est alors bien l’Initiatrice. L’oeuvre au noir qui carbonise jusqu’au coeur. La Mère Noire qui nous envoie sur le chemin.

Puis l’alchimie de la guérison des blessures transforme la peur en amour, libère nos masques et armures et nous libère totalement de nos limitations.

Si La Vierge Marie est plus particulièrement reconnue dans sa douleur de mère, Marie-Madeleine a aussi souffert de nombreuses blessures avant sa rencontre avec Jésus (les 7 Démons) et après ! Elle a connu la perte de son bien aimé, puis des apôtres qui n’ont pas voulu la croire lorsqu’Elle a témoigné de la résurrection de Jésus. La société misogyne ne voulait pas entendre ses enseignements. Elle a du fuir sa terre natale… Et finalement, après sa vie elle a été souillée en étant considéré comme prostitué par les papes. L’Eglise la définissait comme un exemple à ne pas suivre.

Les Marie, toutes deux savent les douleurs ! Elles savent nous réconforter mais Elles voient plus loin, pour nous.

Elles nous tendent la main, nous offrent l’entrée du chemin du labyrinthe pour retrouver notre véritable Soi. Un Soi d’amour. Le Graal.

 

 

Vous avez certainement entendu des histoires sur le Saint Graal. Un mystérieux et magique chalice qui contiendrait l’élixir du vie. Parfois, le sang même du Christ.

Parfois, l’histoire est plutôt tournée vers le Roi Arthur et les chevaliers de la Table Ronde, dont le Graal est la quête suprême.

Mais si le Graal n’était pas un objet ?

Et si, c’était quelque chose que nous avions à l’intérieur de nous ?

Quelque chose à activer. A décorer de joyaux cosmiques magnifiques.

Et s’il s’agissait de notre capacité intérieure à recueillir les bénédictions, les sagesses, les abondances et les pouvoirs issus de l’Univers ? Une capacité qui ne peut se développer que lorsque nous ne connaissons plus la peur d’être blessée à nouveau ?

 

 

Le labyrinthe et le secret des chakras

Lorsque la Shakti s’anime, elle ondule et devient spirale.

Lorsqu’elle se repose d’avoir tant créer ou d’avoir été blessée, elle s’enroule sur elle-même.

Cette forme est celle du labyrinthe.

 

 

 

Nous retrouvons ce symbole dès le néolithique : tracé dans la pierre, dans la roche ou dans la terre, elle est parfois chemin d’eau.

On l’aperçoit ainsi en Inde dans le culte de Shakti-Shiva : un lingam versant de l’eau dans un labyrinthe en pierre qui l’a fait circuler.

Nous pourrions l’interpréter comme le masculin divin qui réveille sa Shakti endormie.

Tout comme la spirale, la symbolique du labyrinthe a toujours été associé à la Déesse Mère.

La Grande Déesse est toujours pure sagesse : Elle a laissé une carte à ses enfants qui souffrent. La douleur les amène à partir en quête et à cheminer à travers son corps arc-en-ciel.

Bien entendu, nous ne sommes pas toujours bien conscients de suivre ce processus puissant.

Comme Thésée dans le labyrinthe, notre inconscient (Arianne) nous lance un fil rouge qui nous permet d’explorer nos méandres et revenir dans le monde.

Pour cicatriser nos blessures.

Le face à face avec le Minotaure devient notre face à face à nos peurs…

Comme la descente de la Déesse Inanna, la labyrinthe nous faire rencontrer notre Ombre en même temps qu’il nous livre le secret des chakras !

En plus, il contient le grand Mystère gardé par la lignée de la Rose et la lignée de Merlin : le Graal.

Je vous invite à tracer ce symbole légendaire dans la vidéo ci-dessous et je vous y explique également cet incroyable lien :

 

Lien de la vidéo : les mystères du labyrinthe

Mot de passe : graalaby

 

 

Quel lien avec les blessures ?

Les blessures de l’âme, de l’égo sont loin d’être anodines.

Profondes, ancrées, elles modèlent notre façon d’être et donc toute notre vie.

On ne peut pas aller directement les affronter.

Pour les guérir, nous devons utiliser une autre stratégie. Celle de l’âme, de la vie, de la Grande Mère. C’est pourquoi ce travail est fait avec le soutien du féminin sacré.

Cette voie est faite de tours et de détours. D’approches et de retraits. Un peu comme si l’on dressait un cheval ! Tous les thérapeutes (et les éducateurs de chevaux) vous le diront : plus la blessure est intense, plus il faut de douceur pour l’aborder. Et donc de patience.

D’astuces aussi : d’où l’éventail de solutions proposées dans cet atelier ! L’ego ne pourra pas s’habituer à une opération et contrecarrer nos actions ! Nous le perdons dans le flot.

Perdu comme dans un labyrinthe !

Car cette voie est définitivement celle du labyrinthe. Nous n’approchons pas directement le centre qui pourrait se refermer comme une huitre en nous sentant approcher, que ce soit par réflexe, craintes ou tout simplement pour accuser le coup (je repars avec une comparaison avec les chevaux : un cheval est plus enclin à coopérer avec nous quand on lui demande d’avancer en douceur avec les mollets plutôt qu’avec un coup de talon ! Dans ce dernier cas, il va accuser le choc, devenir tendu… dans l’autre, il se détend, sent le dialogue et y répond !)

On n’affronte pas une blessure de l’âme. On discute avec elle. On l’apprivoise. On emprunte un chemin de tours et de détours, comme un labyrinthe. C’est la clef qui m’a été révélée par les Marie (merci à Elles !) pour se trouver devant un centre ouvert et déployé, prêt à être transmuté de l’intérieur.

Le labyrinthe sera donc emprunté pour CHAQUE blessure.

Ce qui signifie, vous l’aurez peut-être compris après avoir vu cette étrange vidéo, que chaque blessure ne contient pas seulement un joyau, mais que ce joyau est un Graal lui-même !!!!!

D’ailleurs, dans la version de Parsifal par Wagner (la version opéra de la Table Ronde) le Graal n’est pas une coupe mais… une émeraude tombée du front d’un ange !

Ce sont les Joyaux-Graal !

Et nous avons à en retrouver 5 !

Et comme pour tout, c’est loin d’être un hasard… le chiffre 5 est le symbole de l’épreuve, de la blessure, des difficultés, des tristesses (notamment dans le tarot.)

 

 

 

 

<– Jour précédent                                                 Retour à l’accueil                                              Jour suivant –>