Les fresques

Les 2 et 3 juin dernier, je me suis lancée un véritable défi : peindre chaque jour une fresque de 6,27m sur 1,68m en 2h30 de spectacle. C’est à dire en live, et en publique.

Cela n’aurait jamais été possible sans la confiance bienveillante de Sophie Pillafort Tilk, ma « prof » de danse moderne jazz depuis 5 ans, qui a été touchée par mes peintures. Au début de l’aventure, je pensais que je n’aurai qu’à peindre une toile lors de l’entracte ! Haha ! Peu à peu je me suis rendue compte que le projet serait plus ambitieux… et que je serai de plus en plus emballée !

Voici quelques photos que j’ai partagé sur Insta :

Dimanche, à l’entracte, Sophie m’indique qu’elle voit une danseuse en bleue… (à gauche sur la dernière photo) j’avais tellement le nez proche de la peinture, que ce n’est qu’après la fermeture des rideaux que j’ai pu prendre le recul nécessaire pour la voir. Oui, une belle danseuse bleue nous a fait l’honneur de son apparition ! Apparement, depuis la salle, elle était encore plus évidente, et mes proches qui assistaient à la représentation, vibraient à l’idée que je puisse la recouvrir (vu que j’aime ajouter des couches et des couches !)

Je n’avais plus qu’à en souligner les contours, le boulot avait déjà été fait pour moi 🙂 Au moment de la faire ressortir, quelle gratitude ! J’avais vraiment l’impression que les muses de la peinture étaient venues, là, dans cette salle, soutenir notre initiative. J’en avais les larmes aux yeux…

Au final, ce sont 2 fresques différentes, à la fois dans la finalité de l’image, mais aussi par le médium. La première est sur tissus et l’autre sur bois*.

Voici une idée de la progression de la peinture de samedi en images :

 

Les images ci-dessus sont tirées du récapitulatif vidéo (pour nous faire patienter jusqu’à septembre, date de sortie des DVD) par B. Riegert :

 

 

* Techniquement, j’ai créé un support en OSB (particules de bois) que des bénévoles ont eu la gentillesse de monter sur des pieds de chantier. Le support est en effet lourd, risque de plier ou de tomber à chaque coup de peinture. Il fallait qu’il soit résistant ! 

Le montage a nécessité plus de 3 heures… et fut très délicat ! 

J’avais pensé à la base, retourner le support entre les 2 jours. C’est pourquoi nous avions préparé le bois en recto-verso. Après le montage et ses difficultés, il était devenu impossible de retourner le tout entre les 2 spectacles. 

Spectacle qui était dans 4 jours ! Il fallait trouver une solution rapidement. 

J’ai donc opter pour un tissus à préparer au Gesso. Je n’avais qu’un impératif : que le tout soit noir.

J’ai donc passer les 4 jours avant le spectacle à préparer 6m x 2m de tissus. Loin d’être simple ! Les laize (c’est à dire la largeur) des tissus sont de 1m40 en général, et je n’avais pas le budget pour acquérir une toile de cette taille… j’ai donc préparé 2 tissus.

Le Gesso utilisé est un Gesso noir. Je crois avoir acheté tout le Gesso noir de Strasbourg ! J’en ai utilisé 2,5L environ, pour 1 seule couche. 

Avec les orages de ce début d’été, j’ai eu des petits soucis pour faire sécher le tout… la maison n’est pas assez grande (ou pas assez bien rangée) pour pouvoir accueillir la toile géante. 

Mais, après 3 jours, c’était bon. Il ne restait plus qu’à l’installer sur les panneaux de bois.