Pas une chasseresse !

Voici un article qui me trotte dans la tête depuis bien longtemps… et vous allez voir pourquoi.

 

Alors que nous sommes enfin arrivés au printemps et donc au coeur de SA saison (là où ses énergies sont les plus fortes), il me paraissait juste de vous partager cet avis.

 

Car, bien entendu, je ne détiens pas la Vérité Absolue.

 

Ceci étant dit, je reconnais un très grand lien entre la Déesse Artemis et moi, depuis l’enfance.

 

Si on avait dit à mes parents que j’étais l’incarnation de la Déesse (en partie bien entendue) cela ne les aurait pas étonné. Mon surnom, c’était “p’tite sauvage” !

 

(Mon père continue à m’appeler “la sauvage”… d’où le nom de ce site et mon nom d’artiste).

 

Jeune, j’étais très athlétique et passais ma vie dehors (je grognais à l’heure de rentrer cherchant toujours à grailler quelques minutes). Je partais dans la forêt derrière la maison de mes grand-parents. J’entrainais ma cousine dans le ruisseau pour y construire des barrages et nous y baigner. Je montais le plus haut possible dans les arbres, allais tous les week-end aux champignons, méditais parmi les fleurs ou la neige… avec ma mère nous sortions la nuit pour nous balader, ne faisant demi-tour que lorsque nous entendions les sangliers… la liste pourrait ne jamais finir, mais vous avez compris l’idée.

 

En découvrant l’archétype de la Femme Sauvage, je redécouvrais à l’âge adulte, à quel point j’avais couru aux côtés d’Artemis.

 

 

 

Bois de cerf dans le jardin. Photographie de Fanny Wild, 2020

 

 

Voilà mon bagage avec Artemis : une relation forte qui s’est nouée et entretenue sur plusieurs décennies (plus d’info encore dans le disclaimer en base de page).

 

S’il y a bien quelque chose qui me fait toujours bondir à la lecture des descriptions d’Artemis, c’est qu’on la nomme ou la décrit comme “chasseuse” ou “chasseresse”.

 

Car NON. Artemis n’est pas une chasseuse/chasseresse.

 

Artemis est la gardienne des enfants, des nouveaux-nés et des animaux (la Dame aux Bêtes).

 

Le point commun à tous ? L’innocence.

 

À leur naissance, les enfants sont entièrement dans leur Vérité intérieure. Ce n’est qu’en se confrontant aux désirs de la société et de leurs éducateurs, qu’ils vont modifier leur comportement.

 

Cela ne se fait pas sans fracas : d’abord, il y a la souffrance de comprendre que nos parents ou éducateurs ne nous aiment pas pour ce que nous sommes mais attendent de nous des façons d’être et de faire bien codifiés.

 

Au début, l’enfant va se rebeller. C’est la période des crises et des colères.

 

Puis, dans une 4e étape (voir les travaux de Lise Bourbeau), l’enfant va se conformer. Quel autre choix a-t-il pour survivre ?

 

À partir de cet instant, tout ce que l’enfant voudra faire, avoir ou être correspondant à sa Vérité Intérieure mais en opposition avec les attentes des autres, sera placé dans son Ombre. Et ce, au même titre que les souffrances et colères des deux premières étapes.

 

Mais avant cela, l’enfant va expérimenter une vie pure et authentique. Et c’est cela que protège Artemis.

 

 

 

Couronner et sacraliser l’authentique. Détail de la peinture intuitive “Artemis”, Fanny Wild, 2016

 

 

 

Alors que je prenais conscience de la présence de la Déesse dans ma vie, je ne pouvais que m’interroger, à chaque fois que je lisais des textes sur Artemis.

 

Comment pouvait-Elle à la fois être la protectrice des animaux et les tuer pour chasser ?

 

Sachant qu’une Déesse ne se nourrit pas de viande, ce n’est pas pour survivre ! Serait-ce un plaisir sanguinaire ?

 

Mais rien n’indique qu’Artémis aime faire couler le sang (on n’est pas sur Durga ou Kali… )

 

Enfin… soyons honnête ! Il lui arrive de tuer… les humains surtout ! Histoire de punir sévèrement ceux qui osent chasser en son sanctuaire.

 

Car, c’est bien de cela dont il s’agit. Artémis a créé un sanctuaire où les Muses, ses suiveuses et ses animaux sont sous sa protection.

 

Et pour moi, protéger n’est pas tuer, mais sauvegarder et permettre au contraire de survivre.

 

Alors, d’où vient cette idée qui a la peau dure ?

 

 

 

 

La jeune fille qui courait dans la forêt : nous sommes responsable de notre manque d’authenticité au quotidien. Collage intuitif, atelier de la Mère de Mars, Fanny Wild, 2019

 

 

 

 

Encore une fois, il s’agit de mon interprétation personnelle (assaisonnée de canalisations avec les mondes invisibles qui nous aiment de manière inconditionnelle).

 

Ainsi, je pense que les historiens ont mal interprété le sens de son arc et flèches.

 

Or, comme toujours, ce n’est pas le sens littéral que les sages ont tenté de nous partager mais le sens symbolique.

 

Les Maîtres parlent en paraboles.

 

Alors, quel est le sens symbolique d’une flèche ? D’un arc ?

 

La flèche est un projectile qui s’enfonce dans sa cible. Elle est envoyée pour atteindre un but.

 

Elle reflète la force de Volonté et la concentration mentales pour atteindre.

 

Pour manifester.

 

Elle ressemble à la baguette des sorcières qui oriente l’énergie d’intention dans les rituels magiques.

 

Sa pointe est incisive, comme peut l’être l’intellect

 

Bref, la flêche c’est l’acte de se focaliser. C’est le pouvoir de l’intention.

 

 

 

 

Contemplation de l’innocence avec ces pâquerettes du jardin. Photographie par Fanny Wild, 2021.

 

 

 

 

L’arc est celui qui permet d’envoyer le projectile.

 

Qu’est-ce qui permet à l’intellect d’agir ? Notre cerveau ! Nos mains !

 

Bref, notre corps.

 

L’arc représente donc le talent, le savoir-faire et l’expérience acquise sur Terre. Elle est le symbole de la mise en action.

 

Lorsque nous associons les deux éléments (arc ET flêche) nous obtenons donc : une manifestation intentionnelle.

 

En conscience. En pleine conscience.

 

Puisqu’Artemis est la Déesse de la pureté et de l’innocence (ces instruments sont entre ses mains et sont donc teintés de son essence), nous pouvons aller jusqu’à interpréter son arc et sa flêche comme la manifestation juste, l’action authentique, allignée corps et Esprit.

 

Bien loin, nous pouvons le voir, des meurtres d’animaux pour le plaisir !

 

Le tir à l’arc est d’ailleurs fréquemment utilisé dans les différentes traditions bouddhiques au Japon et au Tibet. Il n’est jamais utilisé pour chasser et tuer !

 

Ce “sport” est utilisé pour mesurer l’alignement intérieur des disponibles.

 

Seuls ceux qui ont unit le corps et l’esprit, peuvent espérer atteindre leur cible.

 

Le tir à l’arc est donc une méditation de pleine conscience.

 

C’est ce même savoir véhiculé par Artemis.

 

 

 

Carte de l’enfant intérieur. L’oracle des chakras.

 

Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ?

 

Je vous ai expliqué que nous en sommes en plein dans la saison d’expression des énergies d’Artemis. C’est pourquoi, je suis en train de me concentrer sur l’élaboration de l’atelier du Temple Blanc Argenté (une expansion de l’atelier Femme Sauvage, qui comprendra un travail avec nos animaux de pouvoir ainsi que l’atelier d’expression authentique !)

 

Mais surtout, parce que je tombe régulièrement sur des auteurs/autrices du féminin sacré, des guides de lumières , etc… qui continue de décrire Artémis comme une chasseuse.

 

Dans le monde de la spiritualité, encore plus qu’ailleurs, nous faisons face à de la fausse lumière.

 

Il est en effet difficile de donner des preuves de notre connexion à l’invisible et c’est donc encore plus facile, de tomber sur des charlatans !

 

Ces gens qui abusent de la confiance de l’autre et qui n’agissent pas de façon authentique, sont tout ce que déteste Artemis ! (Les pauvres ils invoquent la Déesse même qui va leur botter les fesses.)

 

Je me permets donc de placer là cette information qui saura vous aider à discerner l’authenticité de certains :

 

Méfiez-vous de toux ceux qui vous parlerai des chasses nocturnes de la belle Déesse… il est très probable qu’ils ne travaillent pas vraiment avec son énergie ! 

 

Et en attendant, oeuvrons avec Artemis pour faire plus de place dans ce monde aux belles valeurs de la sagesse sauvage, la Vérité intérieure, le respect et l’honneur de l’innocence. 

 

 

DISCLAIMER

 

 

De quel droit je rectifie les interprétations des historiens ?

 

Comme je vous l’ai expliqué, Artemis a longtemps couru à mes côtés sans que j’en ai tout à fait conscience.

 

Aujourd’hui, je travaille différemment avec Son énergie. Le plus évident, c’est mon parcours sur la voie sacré du cheval. En particulier, l’acquisition d’une jument ayant été battue et malmenée. Avec des années de patience et de rééducation, nous pouvons désormais lui faire les soins en liberté !

 

Il y a aussi mon implication envers l’Authenticité et la Vérité, au quotidien, dans ma vie personnelle mais aussi dans les ateliers ou les tirages. Surtout en art thérapie, pour aider le maximum de personne à retrouver sa présence JE SUIS.

 

Particulièrement active pour la protection des enfants (formée à la pédagogie Montessori en 2011 et 2012, la méthode du Jeu de peindre de Stern, …) je fais l’école à la maison à mes propres enfants depuis 2012 (notre famille est contrôlée tous les ans par l’EN, avec des comptes rendus d’inspection élogieux.)

 

Bref, je travaille activement avec les multiples émanations de Son énergie. Je réfléchis, me pose des questions, médite… et je ne fais pas que blablater à son sujet ! Encore une fois et comme toujours, il y a le narratif et la réalité.

 

Le discernement est un des piliers de l’enseignement de la Femme Sauvage et d’Artemis 😉

 

Bref, je crois bien que la présence de la Déesse ne me laissait pas tranquille tant que je n’avais pas écrit ceci. Elle me pressait de plus en plus. J’espère avoir correctement passer le message.

 

N’hésitez pas à me laisser vos réflexions en commentaires 😉

 

Je vous embrasse.