Eco-spiritualité

Histoires d’égo

 

Contes.

Histoires de rencontres ou de demandes en mariage.

Films dramatiques ou livres fantastiques…

… l’une des plus belles façons de nous divertir en tant qu’humain, c’est de nous raconter des histoires ! Elles nous font sourire. Pleurer. Ou les deux en même temps.

Elles nous effraient au clair de lune alors que nous sommes adolescentes en camping.

Peu importe les émotions libérées, l’important c’est qu’elles nous font vivre des points de vue que nous ne pouvons par forcément expérimenter : des vies dans des destinations exotiques, la journée d’un chat de gouttière… ou la tragédie d’une victime.

On en ressort émerveillés ou apeurés, mais toujours en ayant appris d’avantage sur le monde et sur soi-même.

Pourtant, ils en existent des plus sournoises qui n’agissent pas comme un tremplin d’évolution mais au contraire, qui nous maintiennent bloqués dans notre cheminement de conscience. 

Ces histoires qui ne nous aident plus sont pourtant nos préférées ! Ce sont les histoires de l’égo.

Elles consistent en tout ce que nous nous racontons sur les évènements qui nous arrivent. Lorsque nous nous faisons des films !

Des scénarii qui perdurent à travers le temps et qui se fortifient.

Des histoires sur ce que nous avons vécu mais surtout sur le sens d’avoir vécu cela.

Des histoires pour ne pas voir notre propre responsabilité et tenter de blâmer le destin ou un autre.

Ces histoires là, naissent avec le besoin du mental de comprendre.  Le jeune enfant ne se fait pas d’histoire avant d’avoir développer les capacités de son corps mental. Et nous prenons rapidement la mauvais habitude de ne valider nos ressentis ou nos décisions que s’ils font sens.

Ces histoires resteraient anodines, si elles ne généraient pas 2 grandes résistances à l’amélioration de notre qualité de vie.

 

1- Les histoires d’égo nous poussent à réagir

La réactivité est un réflexe comportemental, à une situation ou un évènement ravivant une blessures d’enfance dont nous n’avons pas conscience. Surgit en nous des émotions (toujours une même signature émotionnelle) et une attitude ou des mots en conséquences.

C’est l’adulte qui se met à crier, ou à s’enfuir, à manger, à dire des mots blessants et rabaissants, … des réactions violentes que nous ne choisirions pas de faire en temps normal mais que nous ne contrôlons pas.

« C’est plus fort que moi ! »

Et ces habitudes que nous ne semblons pas maitriser, finissent toujours par nous faire regretter et nous sentir mal une fois terminées.

Notre réactivité est en réalité une réponse à une histoire à propos d’une croyance profonde. 

2- Les histoires d’égo fortifient nos croyances

La somme de nos histoires crée la bibliothèque de nos croyances fondamentales.

Et pourtant, aucune n’est valide.

Pourquoi ?

Parce que les croyances sont fondées sur nos perceptions, elles-mêmes liées aux charges émotionnelles non intégrées de notre petite enfance.

Avec la maturité du corps mental, entre 4 et 7 ans, vient ce besoin de mettre du sens dans le chaos des charges émotionnelles. 

Ainsi, ces histoires sont celles de notre part intérieure qui n’a pas grandit et qui a tenté de trouver des raisons à ce qu’il nous arrivait depuis ce point de vue d’enfant. 

Ce sont donc des histoires immatures et des essais de notre enfant intérieur blessé, c’est à dire l’aspect le plus naïf de ce que nous sommes et le plus heurté aussi, à faire des essais sur le sens de la vie. 

Lâcher les histoires d’égo 

Que ce soit pour nous libérer de nos croyances ou de nos réactivités, nous avons à lâcher nos histoires d’égo.

La première étape est de commencer par les repérer.

Elles se mettent en route dès que nous nous retrouvons coincés dans notre mental, que nous n’arrivons plus à nous sentir présents au corps, et dans le temps présent.

Nous pensons au passé et les mêmes histoires ou scènes se mettent à défiler toutes seules.

Nous imaginons les raisons des agissements des autres, ce qu’ils pensent, ce qui a pu les motiver à faire ceci ou cela… mais rien n’est réel car nous ne sommes pas à la place de l’autre et de ses blessures. Nous imaginons sa vie avec nos propres bagages. Et parce que nous ne pouvons pas imaginer une seule seconde qu’il n’y ait pas de raisons. 

Une fois que nous sommes capables de voir que nous sommes coincés dans une histoire de plus, nous pouvons aller plus loin :

  • en arrêtant de croire en sa validité… car rien en elle n’est la vérité ! Au besoin, nous pourrons passer par décortiquer chacune des ses informations, une à une avant de comprendre que leur schéma est toujours le même : une invention de notre part immature à trouver du sens à ce qui n’en a pas.
  • ne plus leur accorder notre attention mentale –> dès que l’on se se surprend à faire défiler une histoire, nous orientons notre mental sur un autre sujet ;
  • ne plus chercher en elle un confort émotionnel ! Les histoires de l’égo ont notre loyauté car elles nous rassurent. En repérant une histoire, nous pouvons comprendre que nous avons besoin de sécurité. Comment remplir ce besoin d’une autre façon ? Se prendre dans les bras, s’ancrer, mettre de la musique, faire du sport, s’aérer ou au contraire se mettre au fond de sa couette, … ;
  • intégrer les charges émotionnelles du passé permet d’éliminer les croyances et donc les racines de chaque histoire. Elles perdent peu à peu leur validité et deviennent plus simples à écarter ;
  • arrêter de chercher du sens à toutes choses pour les rendre valides dans notre vie. Juste ressentir. Juste vivre sans chercher à tout interpréter… alors oui, on arrête de se prendre la tête avec les heures miroirs !

♥♥♥♥♥ Prenez bien soin de vous et de votre environnement, et à très bientôt !

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