Échange entre soeurs
Dans cette page, seront ajoutés au fur et à mesure vos témoignages et les photos de vos réalisations. Merci d’avance de faire vivre le clan des soeurs à travers vos partages !
Fanny 2020 :
Dès le mois dernier, j’ai commencé à ressentir une distinction particulièrement plus marquée entre élans créateur et langueur du repos.
Il y a plusieurs semaines, j’ai eu envie de remettre à neuf mon atelier. J’ai la chance d’avoir un espace de plus de 70m2… qui avait cependant besoin d’un bon rafraîchissement (mais qui n’était pas une priorité dans les travaux de rénovations de la maison). Je m’y suis mise sans me rendre compte de l’ampleur de la chose… je pensais finir en une semaine !
Pour de nombreuses raisons, je me suis retrouvée à devoir faire seule. Ce qui n’était pas pour me déplaire ! J’aurai au moins la fierté d’avoir tout fait moi-même ! Je me sentais être la femme qui marche, fonceuse, battante… aussi bricoleuse qu’un homme.
Au début, j’avais cette passion de faire mieux et plus. De peindre jusque très tard le soir, tout en assumant le reste de mes obligations (la création de ces ateliers, l’Instruction En Famille des enfants, la maison, les chevaux, …) Je me sentais SuperWoman !
Et BAM ! Mes menstruations sont arrivées en avance de près d’une semaine.
Prise par surprise… je n’avais pas pu réaliser mon protocole de guérison en entier (je souffre d’endométriose …) et je me retrouvais K.O.
SuperWoman ? Elle était totalement à terre. Au lit. On n’en parlait plus ! Mais j’ai bien fait rire mon mari qui regardait mes gesticulations bricoleuses enthousiastes d’un oeil amusé (il me connait bien dans ce rôle de vouloir battre les hommes… il avait compris dès le début ce qui était en train de se passer pour moi).
Dès le retour à la normal, j’ai décidé de mieux m’écouter. Après tout, c’était le début du confinement et je n’avais plus à me précipiter pour tout terminer avant les prochains stages. Je m’activais une journée ou deux et je ressentais un énorme besoin de ne rien faire la 3e.
Je m’écoutais et ne faisais rien.
Le 4e jour, c’était reparti…
A ce rythme, l’atelier se terminait et je ne me sentais plus épuisée ou sur les nerfs. J’arrivais à rester totalement centrée. Et à tout faire !
Le 11e cycle est arrivé pendant cette expérience et j’ai bien entendu fait la relation. J’avais reçu une bonne leçon ! J’avais expérimenté moi-même l’histoire de la Femme qui Marche.
Rien de mieux pour apprendre que de le vivre dans la chair.
Mes menstruations sont à nouveau arrivées en avance durant ce mois. Cela arrive lorsque nous « shiftons » (que nos menstruations en pleine lune deviennent des menstruations en nouvelle lune ou vice-versa). Cette fois, elles étaient un peu moins douloureuses, mais j’ai tout de même décidé de me mettre sur pause, de la même façon.
Je me suis arrêtée en conscience.
Sur Instagram, j’ai partagé ce droit au repos en suivant le mouvement « redflag » (#redflagmovement). J’ai brandis le drapeau rouge de mes lunaisons et exprimé ainsi mon besoin d’être en pause sur les réseaux quelques jours, tel que nous invite à le faire l’incroyable Jessica Zinchuk (@thestorymedicine).
Quelle délice !
Bien entendu, j’avais déjà eu l’occasion d’expérimenter la pause sacrée. Mais jamais comme cela… j’étais toujours noyée dans un flot de culpabilités !
Là, je savourais to-ta-le-ment. Je ne baissais plus la tête en déplorant la situation. J’étais Reine de mon repos choisis. Je me répétais que j’avais mérité ce moment. Que j’y avais droit. Que j’étais humaine et que j’y avais VRAIMENT droit. Je me prenais même le luxe de peindre (sans que cela soit pour une commande, pour un des ateliers, ou quoi que ce soit… juste pour moi : cela a donné cet arbre blanc sur fond rouge ci-dessus.)
Les bénéfices sont incroyables… (mais oui, la maison a été chaotique pendant ces jours de lunaison) et je me sens encore plus centrée que d’habitude. En profondeur. J’ai l’impression qu’on aurait beau me pousser, on ne pourrait plus me déstabiliser. Comme un arbre.
Ahaha ! Je me suis transformée en arbre ! Comme celui que j’avais peint quelques jours avant !
En tout cas, que votre drapeau rouge soit symbolique ou non, osez le dresser de toute sa sublime. Osez vous mettre en pause. Rien que pour tester ! Mais attention… vous risquez d’y prendre goût et de rendre cette pratique… sacrée !
Fanny 2021 :
Ce mois-ci, la Grande Femme qui marche m’a montré que l’équilibre est plus complexe que ce que je croyais. Il ne s’agit pas simplement de tenir les polarités de 2 opposés… mais bien de 4 !
4 comme la roue de Médecine.
4 comme les éléments.
4 comme les directions.
4 comme les Visages principaux de la femme.
Trouver le centre, c’est trouver le centre de gravité entre l’alignement vertical et horizontal. Un jonglage perpétuel entre ancrage, expansion, féminité, masculinité. Entre prendre le voile dans le silence totale du trou noir de la Déesse et crier sa Vérité au monde entier.
Ces deux axes se rencontrent dans le coeur. C’est lui le centre. Comment en douter ?
Bien entendu, on nous rabâche les oreilles de cette réalité. Mais la vivre, l’intégrer… c’est tout autre chose !
Etablir ces équilibres, trouver la force dans la vulnérabilité, le bruit dans le silence insondable nous met au bord d’une révélation sublime !
Les opposés, comme des aimants, à force de rapprocher sont de plus en plus en tension. Il arrive un point, quand on tente de rapprocher deux aimants qui se repoussent, où tout bascule. Un point où soudain, un aimant se retourne. Et en une fraction de seconde, les aimants se rejoignent, se lient, se connectent. Ils ne font qu’un.
Ce lien qui les unit est appelé force magnétique. Parfois force gravitationnelle, électrique, électronique, atomique… mais son nom réel c’est l’amour.
Une citation disait que l’amour est la colle de l’univers.
Oui. Aujourd’hui plus que jamais, j’y crois.
Il est ce qui fait le lien.
C’est donc lui qui est au centre. Et ce n’est pas pour rien si c’est ce chakra précisément qui est au centre des 7.
Le coeur est le point central. Le plus important de l’univers. Le centre de gravité. Celui de la grâce.
On l’atteint par l’équilibre et l’acceptation de toutes nos parts. Par la compassion de ce que nous sommes.
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