Le conte
Nous avons vu que le conte est un véhicule puissant de guérison, lorsque nous en avons utilisé pour des dessins intuitifs au jour 12.
Nous allons rapidement voir pourquoi les contes sont si importants et pourquoi ils continuent à traverser ainsi les générations.
Puis, il sera temps de mettre en forme le conte de notre vie que nous allons offrir à notre enfant intérieur.
Pour cela, vous allez avoir besoin de vos notes prises sur l’ensemble de l’atelier.
—-> Relisez-vous et surlignez vos découvertes et les passages les plus importants de votre aventure…
Les étapes :
Un conte est la représentation de l’aventure achétypique d’un héros ou d’une héroïne.
Il s’agit de son initiation et de sa renaissance.
Tout commence avec une situation déséquilibrée et intenable. C’est la phase initiale qui va plonger l’héroïne dans sa quête.
La souffrance et l’inconfort sont donc ici les moteurs de la transformation.
Aucun être ne traverserait l’initiation s’il vivait dans un doux confort moelleux.
… (prenez le temps de contempler cette affirmation !) …
Souvent l’aventure commence comme dans la vie : avec un premier échec, une première impasse.
Le héros tente quelque chose, mais cela ne fait qu’empirer la situation. Car il n’a pas été au fond des choses. Il s’est retenu car il a peur.
Au lieu de suivre les conseils de son coeur, il a d’abord tenté de suivre les conseils de son mental ou ceux de la société. Bref… de ces croyances.
… (contempler ce que cela veut dire pour vous !) …
C’est là que l’initiation commence…
Il plonge dans ses ombres et lâche enfin son égo et son besoin de contrôler. On le voit avec l’intervention des alliés ou des esprits de la nature, qui offrent leur aide et leur soutien sous forme de conseils (haiku) et/ou d’objet magique.
Ce sont des symboles bien entendu !
Cela veut dire qu’ici, l’héroïne fait enfin confiance au flux de la vie et à son intuition ! Elle se laisse aller à rencontrer ses blessures et à agir pour les intégrer.
Elle ne suit plus les volontés des autres mais les siennes.
… …
Le récit atteint son dénouement avec la renaissance du royaume ou un mariage.
Dans les deux cas, c’est par la réunion de toutes les parts de l’être que se produit un changement drastique.
Nous allons suivre les étapes typiques du conte à notre tour :
Phase initiale : Reprendre le début du conte
- Reprenez le début de votre conte comme nous l’avions commencé au jour 18.
- Si besoin, faites des modifications pour intégrer ce que vous avez découvert depuis. Utilisez des métaphores pour cela (par exemple, un père alcoolique peut être représenté par un dragon !)
Périples : Reprendre le voyage chamanique
- La suite de votre aventure peut être tout bonnement le récit de votre voyage chamanique du jour 20. Cela constitue le moment fort du conte : la quête elle-même ! Des objets magiques, des animaux qui parlent… des actes rituels qui n’ont de sens que pour ceux qui les pratiquent avec intention…
- La clé de la quête sera la rencontre avec un animal sage, ou un magicien, une sorcière, ou quelqu’un d’ancien, comme un ermite par exemple. Elle ou il vous récitera alors des mots magiques : votre haïku !
Dénouement : aller à la rencontre de notre innocence
Pour finir le conte, nous allons utiliser une fin heureuse… celle qui ferait le plus plaisir à notre enfant intérieur.
Au jour 8, nous avons découvert que notre innocence était appelée dans la théorie IFS « un exilé ».
Ce sont toutes nos parties les plus sensibles et vulnérables qui ont été tant blessées par le manque d’amour inconditionnel.
Et pour survivre, nous n’avons pas eu d’autre choix de que de leur faire du mal à notre tour… en ignorant tout bonnement.
Nous avons déjà commencé à entendre ce qu’elles avaient à nous dire. À tel point d’ailleurs, que nos exilés ont retrouvé peu à peu, confiance en nous. En ce parent que nous avons construit.
Une nouvelle lettre à notre enfant intérieur.
Prenez le temps de vous connecter à votre respiration et à votre corps, en relâchant vos muscles.
Comme la première fois, commencez votre lettre en lui demandant comment il va.
Puis, informez-le de l’écriture du conte. Un conte sur ce que vous avez traversé ensemble et dans cet atelier. Demandez-lui, qu’elle serait la fin la plus heureuse d’après lui. Celle qui l’enthousiasmerait le plus !
Sa réponse
Même si votre part vulnérable ne vous avait pas répondu la première fois, il aura désormais envie de le faire !
Prenez alors votre stylo dans votre main non dominante et laisser votre Enfant Intérieur s’exprimer sans faire barrage et surtout sans juger ce qu’il souhaite vous dire, ni sa façon de faire.
Je vous rappelle que ses mots peuvent ne pas être tout à fait juste, sa grammaire encore moins… et que cela est bon signe ! Car c’est la façon dont s’exprime un enfant.
Vous pouvez aussi le laisser gribouiller une image en réponse. Laissez venir ce qui vient, sans attente et sans jugement.
Relier le tout
À ce stade, nous allons intégrer toutes les parts dans un tout cohérent.
Il s’agit d’une étape d’autant plus importante ici, car nous avons vu que qu’elle était la métaphore même de la guérison de la blessure du coeur.
Prenez votre temps et apprenez à savourer ce moment précieux où tout se tisse ensemble.
De parties fortes éparses, vous êtes en train d’obtenir une unité cohérente.
Pour relier, vous pouvez utilisez une simple phrase qui amène l’héroïne d’un lieu à un autre…
… ou vous pouvez créer à chaque fois des aventures à part entière ! À vous de voir si, comme Shéhérazade, vous souhaitez faire durer votre conte 1001 nuits.
—-> si vous rencontrer des problèmes pour l’écriture de votre conte : lisez-en ! Inondez-vous de contes ! Vous trouverez aussi mon propre conte dans cet article de blog. Il reprend le rêve du pin qui brûle et est agrémenté de beaucoup de symbolismes… que je vous laisse la joie de trouver !
Offrir le conte
Certes, votre enfant intérieur a été témoin de la création de votre conte de vie pour lui et acteur de son dénouement.
Pour autant, il est important de prendre un moment particulier pour lui offrir :
- Prenez un moment où vous ne serez pas dérangé ;
- Allumez une bougie ;
- Parlez à votre enfant intérieur, en lui disant que ce conte retrace sa vie et son expérience et que vous lui offrez aujourd’hui pour honorer avec lui, ce que vous avez traversé ensemble ;
- Lisez le conte à voix haute comme vous le feriez à un enfant ;
- Demandez à votre enfant intérieur si cela lui a plut, s’il voudrait faire des changements ? Notez ce qu’il souhaite faire ressortir, faire disparaitre… peu importe si cela gâche la cohérence de l’histoire !
- Avant de vous déconnecter, parlez lui de coeur à coeur et remerciez-le.
- Intégrez les changements demandés à votre conte immédiatement ou le plus rapidement possible. SURTOUT, ne laissez pas le conte « se tasser »… Vous démontrez ici, votre engagement à vous occupez de vos parts les plus vulnérables.
Partagez !
À ce stade, il ne reste plus qu’une étape : faire entendre la voix de votre enfant intérieur.
C’est ici aussi un moment important de la création de votre conte, pour montrer que l’expression des plus vulnérable a de la valeur.
—-> Que penser des avis des autres ?
Nous avons vu que souvent, nos manager nous empêchent d’aller contacter nos parts les plus vulnérables car ils ont peur.
Plus exactement : ils ont appris à avoir peur !
Parmi les peurs le plus courantes que possèdent les managers : celle d’être jugé ou de ne pas bien faire les choses.
Peur des remarques, des critiques, des jugements… qui ne sont que des reflets d’un passé d’amour sous conditions.
En partageant votre conte à large échelle, vous allez à la rencontre des avis des autres et donc de vos reflets du passé.
Ce sont des chances d’intégration, c’est à dire, de belles occasions de polir votre joyau d’amour inconditionnel.
Les peurs de chacune de vos parties sont valables et doivent être entendues.
Respectez-vous et respectez là où vous en êtes : un endroit unique de votre parcours unique.
—-> Partagez selon vos envies
Vous pouvez partager votre conte dans vos réseaux.
Si c’est un pas un peu difficile pour vous, vous pouvez le faire dans la page de sororité ici (envoyez-moi un mail à sheartswild@gmail.com).
Il est aussi possible de le publier dans le blog de SheArtsWild, qui possède une audience plus large que notre cercle d’étude (même mail !)
Et vous pouvez faire les 3, pas à pas, pour oser de plus en plus.
—-> Témoigner pour relier
Les contes perdurent dans le temps et touchent notre essence.
Ils ne font pas que bercer notre enfance.
Ils forgent notre transformation.
La monde a besoin de contes et d’histoires de vie personnelle. Ce sont des aides précieuses pour le cheminement des autres.
Des contes modernes, faisant face à des conflits contemporains, même sous forme de métaphores ou d’époques différentes, parlent sous forme de symboles à nos essences intérieures.
Tout comme les peintures intuitives !
Pourquoi ? Parce que même si ce n’est pas de l’art de galeries ou de la grande littérature, nous parlons ici d’âmes à âmes.
Partageons pour notre âme et pour toutes les âmes qui ont sont affamées d’authenticité et que vous allez ainsi aider…




