Guérir 4 – jour#24

Une des artistes que je suivais sur youtube, se passionnait par ailleurs pour les rituels chamaniques et avait même suivi un cours proposant d’intégrer l’art dans la vision quest, la fameuse quête de vision propre aux anciennes civilisations.

Je ne sais pas pourquoi, mais l’idée ne me quittait plus. J’ai dû patienter 1 ans (le cours n’a lieu qu’une fois par an) pour pouvoir me lancer moi aussi dans cette quête fabuleuse.

Pour une fois dans ma vie, je m’étais aventuré sans appréhension et le résultat était hors de tout propos.

Les toiles étaient non seulement belles mais elles étaient de véritables maîtres qui pouvaient dégager une sagesse inouïe. Mon inconscient avait guidé mes gestes pour faire apparaître l’enseignement dont j’avais besoin au moment de la création. Il s’agissait pratiquement d’une carte de l’état de mon être à cette heure précise. J’apprenais à me connaître d’une façon juste.

In between, mixed media sur toile, 80 X 100, par Fanny Fannoche

Ce que je ne laissais pas apparaître derrière mon masque de tous les jours, apparaissait, grandiloquent, en images, devant moi. Impossible de fuir la vérité crue.

Il me fallait parfois m’accrocher pour pouvoir voir ce que je ne voulais pas entendre.

Tantôt, la toile me faisait réfléchir sur la question du temps, tantôt sur la femme dans le monde et sur ma féminité à moi. J’en étais où dans mon intégration à la femme? Les questions spirituelles les plus vastes et les plus intenses étaient évoquées comme la vie après la mort.

Peu à peu, je comprenais que j’étais le fruit d’accords que j’avais conclus dans mon enfance et dans mon adolescence, comme l’a si bien transposé en termes clairs, Don Miguel Ruiz. Il était temps d’en prendre des nouveaux, de laisser les anciens.

Ma vie s’est alors transformée radicalement. Mes rêves d’enfant se réalisaient : habiter dans la nature, avoir des chevaux, être une artiste professionnelle, reprendre le pouvoir de ma féminité. Je comprenais, profondément, les termes de bonheur, de réalisation personnelle…

Pourtant, je ne fais que commencer le processus de guérison.

Le chemin des possibles s’est ouvert et jamais plu je ne le laisserai se refermer.