Sympathie, antipathie et empathie

Je copie un texte que j’ai trouvé ici.

Pourquoi le mettre tel quel sur mon blog ? Pour des raisons pratiques tout d’abord. A travers les réseaux sociaux, nous tombons tellement souvent sur de vraies pépites que nous les oublions parfois dans la seconde (c’est bête hein …) je n’en avais pas envie pour ce texte. Je voulais pouvoir le retrouver rapidement et méditer dessus. Il mêle CNV et pédagogie Steiner. Je n’adhère pas forcément à tout (je ne l’ai pas écrit) mais il contient de belles pistes de réflexions (et moi, réfléchir, j’adore ça !)

Je n’allais donc pas le garder que pour moi 🙂

Penser et agir avec le coeur : comment agit l’empathie en le corps ?

Il m’apparaît important d’écrire sur l’empathie.
Je cite mes sources tout d’abord : les études anatomiques et recherches modernes, M.Rosenberg, C.Bobin, C.Singer et R. Steiner

Je lis en bien des endroits que “la tête, le mental, l’intellect” n’a rien à voir avec le coeur”.

Explorons notre corps, comment il est fait pour accueillir le monde et agir sur lui …

La sympathie, c’est quoi ? 

C’est la capacité d’être l’autre, de devenir l’autre, de vivre l’autre en oubliant qui je suis.

L’empathie est différente de la sympathie : elle est une sympathie conscientisée, avec un pas de recul.

Qu’est-ce qui est sympathique dans notre corps ? 

C’est notre système digestif et ce sont nos membres : mon pied est complètement en sympathie avec le sol.

Ils sont hyper-extravertis et complètement tournés vers le monde.

Sans cette sympathie, il y a perte d’équilibre.

Quand ma main utilise un marteau, la main devient le marteau (et l’homme construit ses outils ainsi : il hyperspécialise une capacité qu’il a – la fourchette est une petite fourche et une fourche est une petite main à quelques doigts capables de prendre délicatement la nourriture) et le marteau devient ma main.

Sans cette sympathie, l’homme ne pourrait utiliser des outils qui sont finalement un prolongement de son propre corps.

Le pas de recul est appelé par Steiner l’antipathie (à ne pas confondre avec le fait d’être antipathique).

L’antipathie, c’est quoi ? 

C’est la capacité de ne pas être l’autre, d’être distancié, d’oublier l’autre et d’être tourné vers l’intériorité.

Qu’est-ce qui est antipathique dans notre corps ?

C’est notre cerveau et notre système nerveux.

Le cerveau est entouré d’eau. Il pèse quelques grammes parce qu’il est en apesanteur.

De par cette eau, il est hors du monde.

S’il n’était pas hors du monde, l’homme ne pourrait se distancié du monde et serait constamment en sympathie avec lui. Ce qui est un problème.

S’il est hors du monde, c’est pour le penser, le ré-fléchir.

L’antipathie est donc tournée vers l’intérieur à l’extrême.

Alors l’empathie dans tout ça ?

Entre tête, membres et système digestif qui se trouvent aux extrêmes, qu’avons-nous ?

Nous avons la zone du coeur et des poumons.

Son rôle est d’équilibrer les deux pôles extrêmes.

Cela veut dire que l’homme a, dans son corps, sa nature, une zone d’équilibre.

Pour être en équilibre, cette zone est à la fois en lien avec l’intérieur et avec l’extérieur ; en lien avec la tête et avec les membres

Le coeur est en sympathie (pulsations) et en même temps, il a des neurones, des cellules nerveuses (antipathie).

Les poumons sont en antipathie et en même temps en sympathie parce qu’ils font rentrer l’extérieur à l’intérieur (air).

Ensemble, ils créent un rythme d’une inspiration et d’une expiration pour 4 battements de coeur (après 9 ans et quand l’être est calme, posé).

L’empathie, c’est quoi ? 

C’est la faculté d’être en lien profond avec un autre être tout en restant distancié.

L’empathie est donc en sympathie ET en antipathie.

C’est une capacité imaginative, intuitive et inspirée.

Cela demande donc d’être proche ET distancié.

C’est la capacité pour un être humain d’imaginer ce qui vit un autre humain.

Pour cela, il a à l’accueillir en soi.

Pour cela il s’agit d’être en sympathie.

Pour cela, il a à rester lui.

Pour cela, il s’agit d’être en antipathie.

La conscience, c’est quoi ? 

C’est un parler qui est pensé, c’est une pensée qui est parlée en soi et à l’intérieur de soi au regard de faits perçus, d’émotions, de besoins et d’actions.

Ici, l’organe de l’écoute, l’oreille du coeur est interpellée.

L’écoute empathie et consciente, c’est quoi ?

C’est la combinaison de l’action de la tête et des membres par le coeur.

Ainsi donc, dire que la tête n’a rien à voir dans le processus du coeur n’est pas vrai (considérant que le coeur a des neurones).

Une fois l’écoute empathique donnée, une main peut être tendu, une demande est faite.

C’est en le coeur (symbole de la girafe – 7 kgs) que l’intention de la cnv est vécue et c’est pour cela que Marshall a choisi la girafe.

Le processus OSBD dans tout ça ? 

Observer demande de faire appel aux fonctions de tête et antipathique en ne mêlant aucun jugement de valeur (activité consciente de pensée – aucune sympathie de par l’absence de jugement).

Un retournement vers le coeur est fait par le lien avec les sentiments.

L’intériorisation commence.

Un ressenti est conscientisé (pensée + mise en mots = tête).

Ainsi au coeur du coeur, la tête, la conscience ET le ressenti commence à être mêlé.

Vient ensuite le lien avec les membres  et le système digestif (les besoins profonds du bonhomme OSBD) : le ressenti est lié à un besoin qui existe de par notre nature humaine. Si la cause d’un besoin est le sentiment, le déclencheur d’un besoin est dans le monde – la cause de la cause du besoin de se déplacer est que j’ai 2 jambes et je ne peux pas être à un point A et à un point B en même temps. C’est parce que je suis fait ainsi que j’ai un besoin de me déplacer : la cause de la cause de mon besoin est dans le monde, à l’extérieur de moi. Je vais donc marcher, courir, utiliser un vélo parce que ma nature humaine est ainsi faite (extérieure) ET parce que j’ai une volonté intérieure de me déplacer (lié au sentiment).

Une conscience (pensée) du ressenti (coeur) en lien avec un besoin(membres/nombril/système digestif) se développe en mon coeur. On est toujours à l’intérieur. Un retournement va se faire pour aller à l’extérieur, à l’état suivante.

Enfin ? je passe à la demande : ce sont les jambes et les mains : j’agis sur le monde pour contribuer à mes besoins ET à ceux des autres.

Pour faire la demande, je peux aussi faire appel à la pensée pour mettre en mots mes demandes. Ma tête a donc des jambes et des mains et bricole des phrases, des pensées qu’elle va envoyer marcher par l’air jusqu’à l’oreille de l’autre qui peut alors écouter.

Une écoute se fait entre moi et l’autre et une lemniscate se crée.

Résumons :

Observation (tête – extérieur )
Sentiment (intérieur – tête + coeur)
Besoin (tête + coeur + système digestif/membres – intérieur)
Demande/action (Membres – extérieur).

Observez que le coeur est central et qu’il permet un double retournement, une intériorisation, extériorisation.
Observez que l’empathie demande de faire appel au coeur ET à la tête et aux membres.
Sans la tête ? Stricte sympathie, pas de retournement vers soi, pas de distance.
Sans les membres ? Stricte antipathie, pas de mouvement vers l’autre, pas de main tendu.
Sans le coeur ? Pas de sympathie ou d’antipathie.

Le processus CNV respecte ainsi la nature humaine en profondeur parce qu’il implique de faire appel librement et volontairement aux différents pôles de notre corps pour écouter.
Le dessin du bonhomme OSBD est ainsi juste et est en cohérence avec la science de l’esprit révélée par Rudolf Steiner.

Ce que cela implique : 

Il n’y a de ce fait aucune raison d”exclure la tête du processus CNV et cette exclusion n’a rien à voir avec la CNV.

Il n’y a aucune raison de “glorifier’ l’intériorité contre l’extériorité- connectivite,besoinite, CNV bisounours qui survalorisent avec un enthousiasme – QUE le coeur au point de ne plus voir les stratégies mises en place avec possibilité de perte de vigilance, de discernement, émergence d’inconscience(tête) avec la conséquence de ne plus mettre des limites claires (membres).

Ainsi, reconnaître les besoins d’Hitler derrière ses meurtres de masse ne va pas me mettre en joie et je ne vais pas aller lui proposer un pique-nique, vouloir l’embrasser, etc.

Je suis connecté à lui, je suis content de l’être et en même temps je garde une distance par juste ferveur parce que j’ai la foi en la conscience des limites à poser, des réparations à poser et cela me demande de respecter mon rythme d’aller vers un être qui agit avec de telles stratégies.

Je suis en lien avec lui ET avec moi. Dans mon coeur, j’ai chaud ET j’ai froid à la fois. Je suis en équilibré, tempéré. Je suis vigilant face à l’enthousiasme sympathique comme envers la froideur glaciale, chacal et antipathique.

Je vois une forme de dérive face à une CNV bisounours impulsé même, parfois, par des formateurs certifiés avec mise en place de mode de vie CNV où il faut toujours se relier, être en lien, avec une recherche sacro-sainte des besoins, une exclusion de la langue chacal (antipathie) et d’autres pratiques qui me coupent de la vie.

Il m’est de ma conscience que d’écrire tout cela et de l’offrir ici.