Et Dieu dans tout ça ?

J’ai carrément hésité avant de proposer un tel article ! Ecrire sur Dieu en 2018… ne serais-je pas tombée sur la tête ??

Simplement, deux belles créations sont tombées sous mes yeux récemment et j’avais très envie de les partager. La question était alors d’apporter ou non, ma propre vision des choses. Car il faut avouer que parler du grand mystère a quelque chose d’intime. Pour donner une ordre d’idée de l’état des choses, ce serait comme poster une photo de nu sur ce blog. Et même pas un nu hyper artistique, tout en finesse sépia ou noir et blanc. Nan, là on parle nudité avec un grand N. Les bourrelets exacerbés. Les rides décuplées. Les cheveux blancs passés au peigne fin.

Et pire encore. Comme si on prenait un microscope pour aller voir jusque dans mes cellules. Aller dépecer mon ADN et voir des choses que je ne connaitrais jamais sur moi-même.

Car de telles révélations de croyances sont bien cela : une vulnérabilité offerte ainsi que des preuves de notre état mental. Et d’après la culture 2018 (et la dernière lettre retrouvée d’Einstein établissant clairement l’impossibilité manifeste de la présence d’un grand créateur) c’est ne pas être sain à 100%.

Ouaip. Aujourd’hui parler de Dieu s’est s’opposer à Einstein ! Et qui serait assez fou pour faire un truc pareil ?

 

You need a big god
Big enough to hold your love
You need a big god
Big enough to fill you up

 

J’ai été tellement touchée par cette chanson… par ces paroles « Tu as besoin d’un grand Dieu, Assez grand pour contenir ton amour, Tu as besoin d’un grand Dieu, Assez grand pour te remplir ».

Sans parler de la mise en scène et de la chorégraphie (mais vous ne saurez pas si j’ai tenté de la refaire à la maison devant mon écran… attend un peu… cet aveu qui sort de nul part me condamne direct !)

Et puis avant cela, il y avait l’article du blog la voie du rêve dont le texte parlait avec subtilité de la place de Dieu dans la pensée Jungienne. Le numen, comme Jung l’appelait :

Jung est explicite sur ce point : la seule chose qui guérit, c’est l’expérience du numineux. Le terme « numineux » vient du latin numen, qui signifiait « présence divine ». L’étymologie de numen réfère à un hochement de tête, renvoyant à l’image d’une divinité faisant connaître sa présence en inclinant la tête. Jung a été fortement influencé par l’étude de Rudolf Otto sur le Sacré, parue en 1917, qui souligne le caractère à la fois fascinant et terrifiant du numen. La difficulté à laquelle se heurte notre moderne raison pour aborder ces questions, c’est qu’en présence du mystère, il n’y a plus de mots, plus de concept qui tienne. Devant le mysterium tremendum, tout se tait, tout s’incline. Le silence intérieur est tout à la fois le signe de la présence du sacré et le moyen d’y accéder, l’espace d’une possible rencontre, comme le laisse entendre le terme « mystique » qui renvoie étymologiquement à « muet ». Mais dans ce silence, il y a des images vivantes avec lesquelles il est possible de dialoguer, et c’est ce mystère qui a fasciné Jung : dans la nuit la plus complète de l’inconscient, les images intérieures donnent une lumière, la lumière de la nature (lumen naturae) dont parlait Paracelse, qui permet toujours d’éclairer l’endroit où l’on pose le pied, guère plus loin, et qui conduisent au-delà de tout ce qu’on pouvait penser.

 

Alors, si le Dieu d’Einstein n’a put lui offrir un éclairage tel que Paracelse en eu l’expérience, ce n’est peut-être qu’à cause d’un manque de concept suffisamment énorme pour pouvoir le remplir, non ?

Oh ! Et si Dieu n’était pas un grand créateur mais une grande créatrice, hein ???? Toute cette folie spéculative m’aura donné envie de revoir le film Dogma… un monument ma foi ! (foi, foi… ok ???)

xo