Suis-je encore féministe ?

Je sais que cet article risque de ne pas plaire.

Pour tout comprendre, et même si vous vous sentez « outrée » à un moment de mes propos, je vous invite à tout lire (oui, même si c’est dur…) Ensuite, je suis tout à fait apte à recevoir les critiques.

Mais oui, me voici entrain d’éprouver le besoin d’écrire sur le sujet du féminisme, à la vue de certains comportements de femmes dans les médias et de plus en plus fréquemment dans la rue, dans l’actualité, dans les magazines féminins ou de témoignages de ce qui se passe sur Tinder…

En fait, j’ai honte de ce que font ou montrent d’autres femmes au nom du féminisme.

Et comme je suis une femme et que ma voix a autant de valeur que n’importe quel humain sur Terre, à un moment je me suis dis, qu’on devrait avoir l’opportunité de trouver quelque part, le point de vue d’une femme sur cet espèce de new féministe en vogue.

Il y a quelques années, ça m’avait déjà titillé et j’avais déjà posé des mots sur l’apparente « réussite de la féminité ». C’était à l’époque de Rachida Dati, qui était retournée travailler 2 jours après son accouchement (je ne me souviens plus très bien si c’était 2 ou 3 d’ailleurs).

J’essayais de montrer la différence entre 2 concepts : la femme portant les valeurs féminine (femme féminine) et la femme aux valeurs masculine (femme masculine) ce que je définissais comme de la masculinité dans un corps de femme.

J’en déduisais à l’époque que porter des talons hauts ne suffisait pas à faire d’un corps, une femme féminine. Les qualités de la féminité sont l’écoute, l’empathie et la réceptivité par exemple. Et l’on peut tout à fait mettre du rouge à lèvres et ne pas avoir un gramme de ses qualités dans sa vie de tous les jours.

En tant que femmes (et même en tant qu’être vivant devrais-je dire), nous pouvons choisir d’être ce que l’on est. Femme à dominante féminine ou femme à dominante masculine, il n’y a aucun soucis à faire ce choix. Mais qu’on nous montre des réussites sociales uniquement à base de femme à part dominante masculine m’a toujours irrité.

Elles sont où les autres femmes ?

Pas à la télé en tout cas ! Pas au gouvernement, pas aux postes à responsabilité… même pas dans les magazines féminins !

La réussite de la féminité n’était donc qu’une illusion déjà à l’époque.

 

 

Aujourd’hui, rien à changer. C’est encore pire !

Le succès de la féminité dans les médias ne passe encore et toujours QUE par des femmes masculines. Voir violentes !

Oui, je trouve que le féministe actuel est d’une masculinité violente et atroce envers non seulement les hommes qui sont les premiers à s’en prendre dans les noyaux, mais aussi envers les autres femmes. En particulier quand on est en quête de sagesse et de grandeur (quand on a une âme de philosophe peut-être… va savoir ?!)

Les hommes ont désormais ouvert une grande porte sur leur féminité. C’est top ! Mais au lieu de ça, on s’en sert pour les soumettre ? Mais oui, bravo, bien joué ! (ça c’est ironique, je précise au cas où).

J’ai toujours dis un grand OUI à l’égalité mais aussi à un grand OUI à la différence.

J’aime les paradoxes, comme à celui de l’individu dans la communauté.

Et pourtant… et pourtant…. je suis moi-même une femme dynamique et à dominante masculine. J’ai quasiment toute ma vie fait partie type que je me permets de critiquer. Enfant, mon rôle modèle c’était Indiana Jones, le chercheur sur le terrain. Je jouais avec un tracteur et des voitures. Je ne mettais pas de robe.

Je n’avais aucune héroïne féminine à dominante féminine.

Ma mère étant une féministe pure et dure, ceci explique sans doute cela. Je ne m’en plains pas.

Plus tard, battre des hommes en terme de résultats scolaires, sportifs ou même de conduite d’objets à moteur me donnait l’illusion de prouver ma valeur en tant qu’individu. Comme si cela me permettait de justifier ma présence en ce monde.

Or, nous sommes tous valables. Egaux et différents. Tous méritant d’être de ce monde.

Alors qu’est-ce qui a fait que depuis quelques années, je ne porte plus le même regard et essaie même de sortir de ce schéma de femme masculine ???

 

 

 

Les qualités du féminin, je les ai découvertes après la trentaine grâce à deux concepts importants :

  • le chamanisme,
  • la maternité !

Ouuuuuuuh… elle s’est découvert un instinct maternel ! Ouaip, ça va être dur là maintenant de tenir la route face aux néo-féministes… me voilà d’ores et déjà conspuée, je le sens. Mais tenez le coup tout de même. Parce que, bien que je ne sois pas retournée bosser 2 jours après la naissance de mon 2e, j’y suis allée après le congé réglementaire.

(Je ne sais pas pour Rachida, mais mon corps à moi, il a pris du temps rien que pour pouvoir marcher et se rassoir !)

Bref, je retourne bosser avec des cicatrices quasiment guéries.

Seulement voilà, j’ai été harcelé moralement à mon retour. On m’avait ôté tout ce que j’avais droit en terme d’horaire, d’endroit où déjeuner, d’aide par d’éventuels stagiaires. Je n’avais plus de bureau, plus de place de parking, plus de liberté dans mes prises de décisions ou de thématiques à creuser… même plus d’accès à l’imprimante… la liste est longue en fait. J’ai même été piégée (en me faisant aller réparer le poste électrique sans me dire que la manette sur le coffret allait couper le jus de l’étage et que l’ouverture se faisait sur le côté) et menacée par ma boss. Une femme.

Elle m’a dit de faire ce qu’elle me disait ou sinon je me retrouverai « Mère au foyer. »

« C’est vraiment comme ça que tu veux finir ? », m’a-t-elle dit.

C’était le moment crucial. Celui du choix : soit j’obéissais, soit elle ferait tout pour me dégager de mon poste.

Me suis-je soumise ? Non.

J’ai dit tout simplement NON… et je me suis fait jetée (avec tact mais elle a réussit son coup !)

 

 

Et c’est là où je veux en venir : j’ai dit non alors que je savais vers quoi j’allais. Non seulement je perdrais mon poste, mais en plus, elle allait clairement salir ma réputation ce qui fait que j’allais en ch***** pour retrouver un emploi dans le même secteur.

J’avais clairement choisi entre mes valeurs et ma place dans la société.

Dans les 13 Mères Originelles (livre d’initiation des savoirs chamaniques sur le féminin sacré) un des enseignements c’est de retrouver le pouvoir. Pas le pouvoir qui écrase l’autre. Le pouvoir de savoir choisir la bonne route.

Mais attention, nous sommes prévenues dès le départ ! Souvent, il ne s’agira pas de la route la plus simple, mais de celle qui correspond aux valeurs de l’âme.

Alors je me pose une question face à #metoo (ouais je sais, c’est du réchauffé, même plus à la mode) : toutes ces femmes, n’avaient-elles pas le choix de dire non ?

(ATTENTION : je parle ici de retirement de consentement après les faits, parfois plusieurs dizaines d’années après, je ne parle PAS de viol où il n’y a JAMAIS eu consentement. Merci de bien vouloir noter la différence, loin d’être subtile !)

On nous parle d’emprise. Emprise de quoi ? De l’homme de pouvoir devant soi ? Ou de la route la plus facile ?

Parce que c’est ça la question finalement.

Ces hommes posaient ces femmes devant un choix : tu couches avec moi et tu obtiens la réussite directement, ou non et tu te démerdes autrement.

Exactement comme dans mon petit cas perso avec ma boss (sauf qu’elle ne demandait pas de faveurs sexuelles, mais une soumission à d’autres désirs…)

Ces femmes ont fait le choix de la route la plus rapide.

Au prix du corps. De l’âme et de leurs valeurs.

Voilà AUSSI la réalité de #metoo.

Alors biensûr, elles ont le droit de le regretter, ce choix qui leur a ouvert toutes les portes….

Et elles ont le droit de regretter cela même des années plus tard ! Je n’ai aucun soucis avec cela.

Mais dire que ce n’était pas de leur responsabilité ?

Non, je ne suis pas d’accord.

NOUS SOMMES RESPONSABLES DE NOS DECISIONS.

Dire non, c’est prendre le pouvoir.

Et oui, c’est chiant, parce qu’on se tape ensuite une route d’obstacles, de lenteurs et de manque de succès. Parce qu’on est viré.

Mais on le sait.

On sait que c’est ce moment de choix qui fera toute la différence dans notre vie !

 

 

 

Je n’éprouve aucun sentiment de pitié et je ne comprends donc pas que le féminisme nouveau ai apporté son support à ces femmes (et purée, c’est dur pour moi de dire ça tellement je suis fan de Selma Hayek). Elles ont fait le choix contraire du féminisme… ou alors on a un problème de définition du concept.

Elles ont eu ce qu’elles avaient choisit : gloire et paillettes, l’argent qui va avec, mais, OUI, se trouver devant ce moment de choix, c’est terrible. C’est inhumain. Je le sais bien !

Maintenant que la colère est retombée alors que j’ai fait l’autre choix, j’ai pris du recul.

Je pense désormais que c’est une initiation de la vie ou un test si on veut (genre la pesée de l’âme chez les égyptiens !)

Toutes et tous, on se retrouvera un jour devant les mêmes choix, sous cette forme ou une centaine d’autres. Et l’on devra alors sonder notre coeur, regarder en face ce qui a le plus de valeurs pour nous et prendre un parti : la route facile ou la route des valeurs.

Moi, ce que je voudrais, c’est qu’on nous parle de ces femmes qui ont dit non.

Elles sont où ?

 

 

 

La mode du moment, ce n’est pas de prendre ses femmes pour modèles.

La mode ? C’est la déconstruction (spoiler alert c’est un joli mot pour dire détruire, ce qui est franchement moins agréable à entendre) déconstruction du patriarcat à tout va alors que l’on donne justement le micro

  • soit à des femmes masculines
  • soit à des femmes qui ne savent pas dire non, qui ne défendent pas leurs valeurs quand arrive le moment du choix…
  • Ou troisième choix : des femmes méchantes, tyranniques, journalistes aux mots d’une grande violence qui pensent avoir le droit d’agir ainsi sous prétexte que leur aïeuls ont été mal traitées dans le passé (peut-être même pas !) ?

Des femmes patriarcales ! Voilà ce qu’on trouve désormais derrière les néo-féministes. Quel paradoxe alors de demander la déconstruction de ce qu’elles sont et qu’elles ne voient même pas !

La méchanceté, même par vengeance, reste une responsabilité de l’être et le féminisme ne devrait jamais excuser ce genre de comportement.

Le féminisme n’est pas une carte joker qu’on a le droit de sortir dès que l’on n’assume pas ses responsabilités ou ses colères. Ou être un atout pour se permettre tous les comportements : de la violence des mots à l’écrasement de l’autre.

Ou encore être un mot à la mode qu’on nous sert à en vomir pour vendre son dernier album alors qu’on ne comprend RIEN au concept !

Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse, c’est pas ça l’idée de base du féminisme ?

Pourquoi alors chercher à soumettre les autres, les autres femmes, les hommes ? Ou est alors l’égalité là dedans ?

Ce féminisme là, je ne m’y reconnais pas.

J’en choisis un autre.

Je choisis le féminisme honorable qui n’écrase personne mais qui sait dire non pour respecter son intégrité, ses valeurs et son honneur.

Un féminin responsable. Sauvage sans aucun doute.

Il porte un autre nom. Il s’appelle souveraineté.