Mes morts et moi
23 mai 2025
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Texte inspiré par la réalisation en cours, d’un atelier sur la blessure de l’enfant intérieur :
À chaque découverte, chaque croyance démontée et chaque empreinte désavouée… nous mourrons un peu.
Nous mourrons à nous-même.
Personnalité, perceptions, points de vue et projections changent.
Notre identité change.
Et pour cela, oui, elle doit mourir un peu.
Comme un flux maritime, laisser certains aspects pour en faire d’autres venir.
Chamboulée de vivre tellement de mort d’elle-même, par petites touches successives…
qu’il lui arrive des moments où elle ne sait plus qui elle est.
Et tous les jours, d’autres parts de moi, meurent encore.
Je suis endeuillée de moi-même. Je me pleure.
Qu’est devenu l’enfant qui faisait des voeux de fleurs de toutes les couleurs à tous les gens sur Terre, comme un summum du bonheur et de la joie ?
Elle est morte à petit feu. Comme une grenouille ébouillantée lentement.
Son environnement toxique l’a tué une multitude de fois.
Alors qu’elle a continué de mourir, aujourd’hui, elle voudrait mourir encore.
Mourir mais en inversé !
Un demi-tour jusqu’à retrouver son ancienne peau d’enfant fleurie.
Celle d’avant l’expérience de la peur de mourir. Étouffée à 5 ans. Noyée à 16.
Et à chaque, fois, aucun bras pour la consoler. Dédain au goût de soufre, des expériences les plus dures qu’elle eu vécu.
Elle serait ses bras là, pour cette enfant retrouvée.
Et elle sourirait à cette effrayante accompagnatrice quotidienne et sacrée
Celle qui ne choisit pas ce qui doit rester mais choisit ce qui doit être fauché.
Car aujourd’hui elle sait,
qu’on ne fait pas qu’une fois,
l’expérience de sa mort dans sa vie.


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