Ancrage

Se relier à l’énergie de sécurité

Alexandre Lowen, spécialiste de l’énergie du corps (qu’il nomme biénergie) a remarqué que la qualité de vie et de vitalité d’une personne dépendait de sa faculté à s’enraciner.

1. Il a découvert que lorsque l’on craint insconsciennemt d’être abandonné, cela se voit dans nos postures.

Nous utilisons les épaules pour nous maintenir droite au lieu de chercher l’appui dans le sol.

Cette position du corps crée d’énormes tensions qui perpétuent le sentiment d’insécurité intérieure.

2. Pour un système électrique, ne pas être raccordé à la Terre peut provoquer des surcharges dans le circuit… et le faire exploser.

De la même manière, un manque d’ancrage risque de nous submerger (en termes d’émotions, anxiété, stress…) ce qui crée de la peur et d’avantage de tensions !

Faire l’expérience de l’ancrage

Ainsi, le problème d’insécurité intérieure restera insoluble pour quiconque n’a pas conscience de son manque d’enracinement.

Certes, l’humain ne possède pas de racines qui plongent à l’intérieur de la Terre…

Mais est-ce tout à fait vrai ? Car nous sommes dotés de jambes et de pieds qui sont reliés avec le sol.

Si ce lien est fort, c’est que nous sommes enracinés.

De nombreuses personnes ont un contact très mécanique avec la Terre et n’éprouvent aucune sensation dans les jambes. Ou en tout cas, des sensations pas assez fortes pour en être conscientes.

Il ne suffit donc pas de savoir que les pieds sont posés au sol pour se sentir enraciné !

Jeux de posture :

Debout, les pieds parallèles, écartés d’environ 20 cm ;
Les genoux sont légèrement fléchis (juste déverrouillés) et le pelvis relâché ;
Penchez la partie supérieure du corps en avant, jusqu’à ressentir le poids se porter sur l’avant des pieds ;
(Vous pouvez jouer à perdre l’équilibre pour ressentir vos limites… si jamais vous allez trop loin, rétablissez votre équilibre en faisant un pas en avant.)
Regardez droit devant vous, comme si vous portiez un panier sur la tête ;
Utilisez la respiration ventrale. Pour cela vous devez relâcher le ventre ;
Remarquez qu’en relâchant le ventre, vous relâchez aussi vos fesses !

Tentez de rester le plus longtemps possible dans cette position. Elle pourra paraître inconfortable au début et certains muscles devenir trop tendus.

Cependant, elle est idéale pour déverrouiller la souplesse de la marche. C’est cette activité qui vous aidera à vous sentir mieux enracinées…

Marche lente :

Une fois que vous savez trouver la posture des genoux fléchis, il est temps de la mettre en mouvement !

Prenez le temps de marcher lentement en déposant tout votre poids sur chaque pied tour à tour ;
Soyez dans le ressenti. Connectez-vous aux sensations de chaque pied touchant le sol (si besoin, mettez-vous pieds nus) ;
Gardez les genoux fléchis et le ventre détendu.

Cette façon de marcher est étrange au début…

Cependant, vous pourrez remarquer que votre centre de gravité descend et que vous vous sentez plus en contact avec le sol.

Marcher lentement au début, pour enregistrer les sensations. Puis, n’hésitez pas à varier votre rythme.

Bonus après quelques essais : faites bien attention de détendre tout le reste de votre corps. En particulier épaules et mâchoires.

Après votre session de marche lente, posez-vous ces quelques questions :

Vous sentez-vous plus détendu ?
Plus sûr de vous ?
Plus relié à votre corps ?
Étiez-vous moins dans vos pensées ?
Vous sentez-vous plus souple ? Plus libre ?
Avez-vous des sensations dans vos jambes ? Se répandent-elles de plus en plus haut ?