Interprétation
Interprétation
Finalement… la compréhension est une forme de purification, car elle nous amène à des prise de conscience qui allège notre mental.
Quand celui-ci intègre un concept, il lâche prise dessus et nos pensées sont purifiées.
Dans ce chapitre, nous prendrons donc le temps d’interpréter ce que nous avons libéré dans le dessin intuitif et le collage intuitif.
Nous ferrons aussi un petit tour des contes proposés.
—> Lorsque nous laissons passer quelques jours après la création, il est plus facile d’interpréter (surtout lorsque nous faisons cela en autonomie, sans autre regard extérieur).
L’intensité émotionnelle a diminué, mais sans disparaitre complètement.
Car nous avons besoin d’elle pour savoir que nous touchons la vérité. Ou non…
La méthode de la croix
Pour vous guider dans les espaces de vos réalisations, vous pouvez utiliser l’interprétation de la croix.
Vous trouverez toutes les explications dans la vidéo ci-dessous :
Lien de la Vidéo : interprétation de la croix
Interprétation du collage et du dessin
Pour obtenir d’avantage de compréhension, nous allons chercher maintenant à interpréter notre collage et notre dessin.
Cherchez les significations des symboles présents, des images, des couleurs, des positions…
Information importante à grader à l’esprit : c’est le créateur de l’oeuvre qui est le seul, à même d’interpréter correctement sa création d’âme ! Ce sont vos émotions et les réactions de votre corps qui vont vous indiquer si vous êtes sur la bonne piste. Une chouette peut symboliser la sagesse pour beaucoup mais pour d’autres, elle sera liée aux peurs de la nuit.
Faites-vous confiance.
Vos interprétations sont prioritaires sur celles de n’importe qui (y compris thérapeutes et experts en tout genre !)
Si vous avez besoin d’aide pour l’interprétation, n’hésitez pas à nous envoyer votre création sur le groupe Signal. Je pourrais vous lancez quelques pistes de réflexion.
Voici l’exemple du collage intuitif :
Lien de la vidéo : interprétation coeur
—-> dans la vidéo, j’ai oublié de parler de tout ce que j’avais découvert au sujet des mots « enfance idéale » avec l’idéale inversé.
Je trouve que cette partie du collage peut faire référence aussi au concept « d’incongruence ». Il s’agit de comportements ou mots qui sont inappropriés dans une situation. Par exemple, typiquement : rire à un enterrement.
En revisitant mon enfance, je me suis rendu compte que mon système était totalement inversé : j’ai appris à aimer le toxique, les critiques et à fuir le féminin et les gentillesses. Et mes émotions.
Nous sommes nombreux à être dans cette situation, donc je trouvais intéressant d’y revenir.
Car « l’incongruence » va encore plus loin.
Par exemple, lorsque je parlais de mes traumas physiques (comme ce cousin qui jouait à m’étouffer) je le racontais avec le sourire, en riant et blaguant.
On pourrait y voir une mise à distance mais il s’agit surtout d’un manque de savoir comment réagir face à l’abus… tout simplement car nos éducatrices ne nous ont pas appris OU parce c’était la façon dont elles aussi réagissaient.
Je pense donc, que ce mot « idéal » renversé fait référence à cette incongruence issue donc, de mon enfance et dont je n’ai pas encore complètement mise en lumière.
La preuve ! J’ai oublié d’en parler dans la vidéo…
Interprétation des 3 contes
—> À ce stade, si vous le désirez, vous pouvez refaire l’exercice du dessin intuitif avec un autre conte parmi les 3 contes qui vous sont proposés.
! ATTENTION À NE PAS VOUS SPOILER !
Car dans la suite, je vous livre une courte compréhension possible des 3 contes.
Elle sera à chaque fois à teinter de ce que vous avez découvert sur votre dessin. Ses détails.
Ce ne sont que des interprétations très globales, mais qui pourront focaliser votre attention sur certains concepts de l’atelier.
Le conte #1
Ici, on nous parle du manque de validation d’une mère. Elle oblige en effet sa fille à faire quelque chose, même si ce n’est pas une impulsion d’âme chez elle.
Cela tarit en général notre inspiration mais aussi notre force vitale.
Le mensonge de la mère conduit cependant sa fille, dans les bras du prince.
Prince qu’elle peut épouser grâce à l’aide magique des 3 fileuses.
Les fileuses ou les tisseuses, étaient au Moyen Âge, un synonyme du terme hérétiques. Ou sorcières.
Au niveau du système de l’individu, à quoi peuvent-elles correspondre, si ce n’est, à nos 3 coeurs ? Là où est le siège de notre authenticité, parfois sauvage et incivilisée.
Même si la situation est catastrophique, l’éloignement de sa mère permet à la fille de rentrer en contact avec sa trinité intérieure.
C’est elle qui la sauvera…
Et oui, parfois, se laisser aller à donner notre confiance à notre coeur et à notre essence, sans chercher à tout contrôler, permet à la vie de suivre le meilleur courant pour nous.
Au final, la fille recevra la protection tant attendue. La sécurité de la part de son nouveau mari.
Ce n’est pas toujours un mari extérieur, attention ! Ce peut être tout simplement sa part masculine qui commence à la défendre et assurer sa protection.
Ce qui lui assure aussi la reconnaissance de ce qu’elle aime faire ou ne pas faire.
Grâce aux 3 chambres du coeur, elle passe de l’amour conditionnel de sa mère, à celui inconditionnel de son mari.
Si vous avez fait le choix de ce conte, prêtez attention aux signes de la trinité intérieure. De vos 3 coeurs et donc, de votre coeur spirituel.
Il est possible que tout cet espace se sente emprisonné. Que votre enfant intérieur manque de place pour s’exprimer.
Prêtez attention en particulier à tout l’enseignement du jour 33 avec le retour de Moran le fey. Elle nous expliquera comment sortir le coeur de sa prison.
Le conte #2
Celui-ci va nous parler des différentes caractéristiques de l’archétype maternel que nous avons vu : nourriture et protection notamment.
La nappe qui offre la nourriture illimitée (ah, une nourriture illimitée, quel rêve pour les femmes qui n’ont pas été assez bien nourries par leurs mères !) représente la table mais aussi la notion du foyer.
La chaleur d’une maison qui tient en la mère et sa nourriture partagée à table. Mais pas seulement ! On retrouve dans une des légendes de Vénus, la Déesse de l’amour, un cadeau similaire.
Vénus aurait offert un panier capable de faire surgir des aliments à l’infini.
On retrouve le lien entre nourriture et espace du coeur.
Pour les hommes, on fait souvent le lien entre la mère qui nourricière, et la bénédiction de trouver une épouse qui saura cuisiner comme elle. Les hommes trouvent l’amour dans la nourriture de leur mère et de leur femme et la société est d’accord avec cela.
Mais pour une femme ?
Une fille a aussi besoin d’être nourrie !
La cuisine de sa mère sera-t-elle faite avec autant d’amour ? Lui reprochera-t-elle de manger trop ? Ne lui dira-t-elle pas que si elle a faim, elle n’a qu’à faire elle-même ?
Très tôt, la fille va plutôt rapprocher nourriture et désamour (ou en tout cas jugement). La nourriture est une des premières sources de plaisir (vénusien) de l’enfant et de l’adulte mais c’est un plaisir entaché.
Chaque bouché est l’éveil d’une culpabilité et d’un ressentiment. Comme si la fille n’avait, elle, pas le droit au plaisir.
Elle résonne alors avec la faim, la sensation de vide et de manque. La fille s’affame. Se prive. Elle s’éloigne de Vénus qu’elle devrait pourtant incarner ! Vénus l’abondante ! La Terre abondante !
Elle se fait du mal quand elle mange et quand elle ne mange pas, ce qui n’amène aucune solution ! C’est une impasse psychologique, tant que la Voix intérieure jugeante est présente. Si elle guérie et devient Vénusienne, la voici détentrice du panier.
En ce moment, on dit qu’aimer la couleur rose est un signe de guérison pour les femmes. J’ajouterai que manger à sa faim en est un autre !
Puis, le conte nous dévoile un autre aspect maternel que nous avons vu : la protection.
Ici aussi, elle est illimitée avec le sac, le chapeau mais surtout le cor.
Ici, on peut comprendre que l’absence de l’un, de l’autre ou des deux (que ce soit donc nourriture et protection), crée la blessure du coeur dans cette vie.
Mais attention. Sans la 3e caractéristique, même si les deux premiers sont en illimités, il y a danger.
La guidance maternelle est nécessaire pour que l’enfant soit éduqué dans le coeur et non pas dans l’égo.
Le 3e frère est bien nourri et bien protégé… il détient tous ces beaux objets. Il commence par trahir les charbonniers mais ne s’arrête pas là. Il trahit ses frères et va jusqu’à tuer sa femme (dont il a pourtant forcer le mariage).
Pourquoi ?
Car ces actions ne sont pas guidés par le coeur mais l’égo et la soif de pouvoir, de domination et de vengeance (qui sont les traits principaux de l’égo).
Quand une mère ne nous offre pas la guidance, elle ne nous apprend pas à suivre la boussole du coeur. Et nous nous perdons dans l’égo… jusqu’à tout perdre.
Au final, le 3e frère devient roi, mais roi de quoi ?
D’un royaume détruit.
Seul. Sans relation.
C’est ce qu’il se passe quand nous suivons les pas de l’égo et non celui du coeur : nous arrivons sans doute jusqu’à la couronne ultime, mais à quel prix ?
Que vaut-elle sans amour ?
Si ce conte vous a touché, vous avez peut-être manqué de guidance maternelle à l’enfance et surtout à l’adolescence.
Ce qui fait que vous ne savez pas exactement écouter votre coeur.
Et que vous êtes sans doute dans le flou à cause de votre définition inconsciente de l’amour. Faites attention à ce prochain sujet (qui arrive au jour 27).
Il est possible que votre dessin ai pointé votre besoin de nourriture ou de protection.
La guérison de la blessure du coeur peut prendre la forme d’une faim insatiable (ce fût mon cas : pour la première fois de ma vie, je mangeais sans que mon mental n’intervienne et ne dise stop ! C’est mon corps qui me faisait m’arrêter. Oui, j’ai pris des kilos. Mais je savais que ce n’était que pour un temps (je suis déjà en train de les perdre)).
Et si vous vous offriez enfin ce dont vous avez besoin en illimité ?
Le conte #3
Si vous avez choisi celui-ci, vous pourrez prendre conscience de l’impact que peut avoir une mère lorsqu’elle a des préférences sur la fratrie.
Il est douloureux de faire l’expérience de ne pas recevoir d’attention de la part de la mère, alors que notre frère, notre soeur ou notre cousin en reçoive des tonnes.
Que se dire d’autre, si ce n’est que notre mère est bien capable de donner, mais pas à nous ?
Nous nous sentons dévalorisé.
Pas à notre place.
En fait, nous pouvons voir que la mère a un rôle primordial dans la création de la juste place de son enfant (que ce soit dans la fratrie ou même dans le monde en général).
Lorsqu’elle en privilégie un, elle lui donne naturellement plus de place pour s’exprimer et remplir ses besoins.
Qui mérite plus qu’un autre ?
En tant que spectateur, nous voyons les enfants de la mère pour ce qu’ils sont. Sans ses inclinations à elle.
Nous trouvons donc que la fiancée blanche mérite son bonheur à cause de la bonté dont elle fait preuve. Et les agissement de la mères nous paraissent bien injustes.
Que ce soit pour les deux, l’interférence de la mère sur ses enfants démontrent son besoin de contrôler leur place : elle ne souhaite pas que ce soit les plus justes, celles de leur âme (que l’on traduit en terme de couleurs très contrastés ici) et de leur expression.
Mais il y a toujours de l’espoir, au final, de trouver sa juste place, même si le départ était faussée.
Si ce conte vous a parlé, soyez d’autant plus à l’écoute de l’enseignement sur la Mandorle qui interviendra au chapitre 5.
Il est possible que vous vous questionnez sur votre mérite, votre place ou votre légitimité à être là où vous en êtes.
Ces croyances sont sans doute issu de la faille maternelle à nous aider à créer et maintenir notre place : un autre aspect de son rôle de protectrice.
Il y a un autre message, un peu plus caché ici, sur la Voix Intérieure. En effet, nous pouvons interpréter les deux soeurs comme nos parts intérieurs.
Notre Ombre et notre lumière, belle et humble.
En étant diminué sans cesse par notre mère, nous conservons en nous, la critique intérieure (que nous avons déjà vu avec Quan Yin). La Voix de la mère devient notre juge intérieur et nous poursuit toute notre vie : elle nourrit notre ombre comme nous la voyons faire dans le conte, en soutenant la fiancée noire (en dupant grâce à ses pouvoirs de sorcière mais surtout en tentant même de tuer la fiancée blanche) !
La Voix de la marâtre peut nous duper. Nous faire prendre le laid pour le beau.
Jusqu’à ce que la canne nous fasse retrouver nos sens !
(La marâtre en leur faisant perdre la vue et l’ouïe, avait fait plonger les personnages dans l’illusion).
Ici, elle est violemment décapitée et se transforme en la fiancée blanche. On peut y voir l’action de couper le mental et l’égo.
Pendant 3 jours, la canne ne peut rien faire d’autre que d’entrer en cuisine et se plaindre. Elle est impuissante.
La Voix de la mère intérieure négative, nous maintient bien trop souvent dans un rôle de victime impuissante (surtout si notre mère était elle-même coincée dans ce statut).
Jusqu’à nous séparions cet égo du corps par une action tranchante et radicale !
Le plus grand risque, c’est donc de tomber dans le rôle de victime. D’ailleurs, Quan Yin, nous a déjà rapidement dit de ne pas tomber dans l’égo victime, qui cherche sa valeur en démontrant que sa blessure est supérieure à celles des autres (on retrouve ce sujet à la fin de la journée #15).
Si vous avez choisi ce conte et en particulier si vous avez représenté la canne blanche ou toute la séquence de la tromperie, c’est l’occasion d’approfondir l’exercice de la Voix Intérieure : il est temps de la couper radicalement.
La victimisation est une illusion entretenue par notre blessure. Je vous invite tout particulièrement à vous intéressez au jour 28.


