LaMère

D’où vient la blessure de l’enfant ?

Notre enfant intérieur vit derrière nos masques.

Des masques qui l’étranglent toujours plus et qui font barrage à sa vitalité intrinsèque.

Des masques qui l’abîment chaque jour un peu plus.

Mais à la base, nous avons eu besoin de ces masques là pour survivre.

Ces masques qui lui font du mal aujourd’hui, ont fait du bien dans le passé.

Ils étaient nos roues de secours.

Mais on ne garde pas des roues de secours pour tout le reste du trajet. Juste le temps d’aller au garage et d’aller réparer la roue.

Ainsi, l’enfant intérieur blessé n’est autre qu’un symptôme, finalement, de la blessure du coeur. Qu’une conséquence.

Comment cet enfant a-t-il été blessé ?

La réponse est sans doute facile, mais elle ne l’était pas pour moi.

—-> Elle ne l’est jamais pour ceux qui ont la blessure.

C’est en allant faire une visite d’activation sur un lieu sacré de ma région, qu’on m’a transmis que c’est le féminin qui sert l’enfant.

Je recevais des images d’enfant sur les genoux de la Mère, que ce soit Isis ou Marie.

On résume parfois leur mission à leur rôle de mères. Tantôt on l’efface, tantôt on ne retient que cela… au gré du vent de la culture dominante.

Mais ce rôle n’est pas à minimiser.

Ce pouvoir n’est pas à prendre la légère.

Si le féminin sacré doit reprendre sa souveraineté, c’est surtout pour guérir la facette de la mère.

 

L’enfant n’est pas traumatisé parce qu’il vit une expérience souffrante.

Il est traumatisé parce qu’il était seul dans sa souffrance.

Dr. Gabor Maté

 

Le premier lien abîmé

Nous n’avons malheureusement pas tous eu la mère que nous aurions voulu. Ou celle dont nous avions besoin pour bien grandir.

La relation avec notre mère a été notre toute première.

Et c’est elle qui va « donner le la« , à toutes les autres à venir.

Si cette première relation a manqué de chaleur et d’affection, nous porterons des masques de froideur. Si elle aura manqué de nous aider, nous seront hyper-indépendantes. 

La façon dont notre mère s’est occupée de nous va conditionner la sécurité affective de toute notre vie. 

Laissez-moi vous en parler plus profondément des traces laissées en nous dans l’audio qui suit.

Attention cependant : ce que vous allez entendre risque de vous remuer.

Si vous avez besoin de pleurer, mettez l’enregistrement en pause quelques instants avant d’y retourner.

Si vous avez besoin d’écouter cet audio sur plusieurs jours parce que c’est trop intense, n’hésitez pas ! Vous y reviendrez plus tard.

Dévoiler la blessure causée par la Mère

Notre mère peut avoir été négligente. Elle peut avoir fait des choix qui ne correspondaient pas à ce dont un enfant a besoin pour grandir.

Pire encore, notre mère a pu être notre tout premier abuseur (type 1 selon l’enseignement de Quan Yin).

Ne perdons pas de vue, que les comportements de ceux qui nous font du mal s’explique par leur propres blessures.

Tout en gardant un minimum de compassion afin de ne pas tomber dans un ressentiment éternel envers notre mère, explorons.

Je vous propose de plonger dans le passé et les impacts au présent, d’avoir vécu avec une mère qui nous a blessé.

Pour cela, prenez de quoi écrire afin de répondre aux questions suivantes :

Il ne s’agit pas de questions qui nous embraqueraient à juger nos parents d’avoir manqué de ressources intérieurs pour nous donner de l’amour… mais bien d’explorer jusqu’où la culture dans laquelle vous avez été élevée, s’est éloignée de l’idéal de l’archétype du parent éveillé et en présence d’amour pour son enfant.

Dans le passé :

 

  • Avez-vous été célébrée à votre arrivée au monde ?
  • Avez-vous eu l’occasion de ressentir la présence d’amour inconditionnel de votre mère ? 
  • Vous sentiez-vous en sécurité, bienvenue et protégée près de votre mère ?
  • Étiez-vous entendu par elle ?
  • Est-ce que vos émotions et vos impulsions naturelles étaient permises ? Et celles qui étaient bouillantes, salissantes, sauvages et incontrôlables également ?
  • Étiez-vous câliné ? Touché ? Massé ? Tenu dans les bras ? Bercé ?
  • Est-ce qu’on jouait avec vous ?
  • Est-ce que vos parents étaient l’incarnation de la gentillesse et de la patience ?
  • Ou étaient-ils occupés, stressés, distraits, absents, blessés, déconnectés de leurs propres émotions, passions, désirs, rêves … ?

Aujourd’hui :

  • Faites-vous l’expérience physique du touché, du plaisir et de l’intimité avec l’autre ?  Recevez-vous des câlins ? Vous en donnez-vous ?
  • Vous sentez-vous soutenu et entendu par les autres ?
  • Pouvez-vous partager votre Moi authentique avec les autres ?
  • Vous sentez-vous être supportés, à la fois physiquement (en pratique) et émotionnellement ? Par les autres ? Par vous-mêmes ?
  • Vous sentez-vous être soutenus à ressentir toutes vos émotions ? Par les autres ? Par vous-mêmes ?
  • Vous sentez-vous être supportés dans la poursuite de vos rêves ? Par les autres ? Par vous-mêmes ?
  • Vous nourrissez-vous suffisamment et qualitativement ? Votre corps et votre âme ? Chaque jour ?
  • Laissez-vous la nature vous nourrir ? Ressentez-vous sa Présence ?
  • Est-ce que vous communiez avec les animaux et échangez des câlins ?

L’enfant ne devient pas indépendant parce qu’il souhaite reprendre son pouvoir personnel.

Il le devient, parce qu’il n’y avait personne pour l’aider.

Appeler à l’aide

L’une des principales conséquence de la blessure de la mère apparait dans notre difficulté à demander de l’aide.

Explorons  :

  • Listez les façons dont vous donnez aux autres (famille, amis, collègues, voisins, …) Comment le fait de leur offrir vous fait vous sentir ?
  • Y-t-il des moments où vous sentez du ressentiment à donner ? Si oui, quoi en particulier ?
  • Pouvez-vous vous rappeler un ou plusieurs moments où vous étiez en demande d’aide, ou en épuisement (physique ou moral) et que vous n’avez pas oser en demander ? Faites-en une liste si vous le pouvez.
  • Pouvez-vous vous souvenir pourquoi vous n’avez pas pu demander de support dans ces moments là ? Parce que vous n’avez pas osé demander par honte, ou orgueil, ou sensation de ne pas le mériter ? Écrivez toutes les émotions et sensation dont vous vous souvenez qui vous retiennent de demander de l’aide quand vous en avez besoin.
  • Pouvez-vous maintenant trouver des moments passés où vous avez demander de l’aide… quels furent les réponses ? Avez-vous obtenu l’aide souhaitée ? Qu’avez-vous ressenti ?
  • Nommez 3 personnes vous ayant déjà aidé dans le passé. Avez-vous pu recevoir leur soutient librement et ouvertement ? Et si non, pourquoi ?
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