La voix intérieure

Quand un père ne sait pas aimer son enfant, cela forme en ce dernier la blessure d’abandon.

Quand une mère ne sait pas aimer son enfant, cela crée en lui, la blessure de vulnérabilité. 

Une double sécurité

L’un ne procure par la sécurité physique.

Et l’autre la sécurité affective.

Au final, l’enfant ne peut grandir sainement dans un tel environnement qui le heurte durement.

Le chemin rouge nous apprend à raffermir nos fondations pour commencer à trouver la sécurité intérieure.

Le chemin vert poursuit cet effort dans le même sens, du côté du féminin cette fois, car nous pouvons tous devenir aujourd’hui, la mère que nous n’avons pas eu la chance d’avoir.

À l’intérieur de nous, se trouve la mère de sagesse.

Elle est intuitive, pleine de compassion. Elle est à la fois une vraie nourrice et une guide extrêmement bienveillante.

Plus nous nous connectons avec cette mère intérieure positive, plus nous allons nous sentir soutenus.

Nous pourrions voir qu’une empreinte négative maternelle serait comme une manager résistante et voulant plus d’amour.

Elle bloque la mère intérieure positive, déjà là, à sa place dans le centre de la psyché, avec le père intérieur guéri et l’enfant intérieur guéri.

Cette mère intérieure ressemble à Quan Yin et à Marie.

 

 

L’empreinte de la mère négative

Nous avons pu voir que la mère est la source primitive, dans cette vie, de l’activation de notre blessure de vulnérabilité, notre blessure du coeur, celle qui impacte notre enfant intérieur.

Nous avons pu avoir une mère difficile à combler. Ou au contraire, une mère sans émotion. Une mère aux états émotionnels chaotiques.

D’autres ont pu perdre leur mère et ont dû apprendre à vivre sans. Parfois très tôt.

D’autres encore ont pu vivre avec une mère abusive qui était en fait de compte notre tout premier harceleur.

Nous verrons en avançant dans cet atelier, que peu importe ce que nous avons vécu, nous pouvons tous devenir la mère que nous n’avons jamais eu.

Lorsque nous découvrons  les aspects sombres de l’archétypes de la mère, nous nous rendons compte que nos mères ne nous ont pas éduqué à l’amour mais qu’elles nous ont appris à nous taire, à nous cacher… et à nous faire croire que nos besoin n’avaient pas de valeurs.

Elles nous ont éduqué dans la mesure de ce qui était possible pour elles.

C’est un fait, et arrivées jusqu’ici, nous sommes capable d’éprouver des émotions différentes voir opposées qui vivent entre elles. Nous pouvons éprouver de l’empathie et de la compassion pour nos mères et les mères de nos mères. Nous pouvons comprendre… et si nous ne le pouvons pas tout à fait encore, Quan Yin reste à nos côtés, pour nous permettre d’augmenter notre compassion et de diminuer notre ressentiment à l’égard de notre mère.  

Oui, elles ont peut-être simplement continué la tradition d’éducation de la lignée de femmes et de mères dont elles sont issues.

Mais toujours est-il qu’elles nous ont éduqué à tolérer et endurer les abus. 

Je le répète : nous avons été éduqué à tolérer et à endurer les abus. 

Quand elles nous disaient, « soit forte » ce n’était pas dans le but de nous voir libre en cassant des liens familiaux et maritaux. C’était dans le but d’absorber les chocs et de rester bien sage, souriante, dans notre masque de gentille fille.

Voilà, ce que signifiait être forte : rester dans des liens toxiques ou même violents et serrer les dents en attendant que ça passe. Ou serrer les fesses !

—–> Ce sont d’ailleurs les deux zones principales qui contiennent les empreintes des abus en nous : les épaules, la gorge et les hanches.

Mais là où l’empreinte à la plus importante, réside dans nos parts intérieures.

Ces manager conservent les empreintes d’un manque d’amour.

Ils se reflètent en particulier dans la façon dont nous nous parlons à nous-même.

Prendre conscience de sa voix intérieure

Avez-vous déjà pris conscience d’entendre à l’intérieur de votre tête les expressions (telles qu’elles) d’un de vos parents ?

En manque ou carence d’amour, tout le système soi peut s’effondrer et entrer dans des comportement destructeurs (les fameux pompiers).

Notre voix intérieure, elle aussi, peut nous détruire.

Or, vivre avec une voix intérieure qui ne nous soutient pas est une douleur qui s’ajoute au fardeau.

Dans les jours à venir, cherchez à être plus conscient de la façon dont vous vous parlez à l’intérieur.

  • Que vous dites-vous dès le réveil ?
  • Et quand vous êtes stressés ?
  • Quand vous accomplissez vos tâches du quotidien ?
  • Quand vous devez faire face à des défis ?
  • Et au moment de vous endormir ?

Notez le ton que vous utilisez avec vous-mêmes. Soyez pleinement consciente de vos pensées et dès que vous vous apercevez que vous devriez être plus gentille, faites-le immédiatement.

 

Changer sa voix intérieure

Il est toujours difficile de changer ses habitudes. Faire évoluer sa petite voix interne l’est tout autant. Mais cela est possible. 

Et nécessaire !

—-> Chaque matin, regardez-vous dans le miroir et souhaitez-vous une bonne journée en disant quelques mots avec le sourire :

 

« Bonne journée à toi, je t’aime.

Je suis belle en dedans et en dehors. »

 

 

Faites-le aussi le soir en vous brossant les dents pour le coucher.

Nous reviendrons à cet exercice, très important pour lui ajouter une seconde partie.

Pour le moment, nous allons plonger encore plus profondément, dans la blessure laissée en nous par l’empreinte négative de la mère.

Visualisation de la blessure de la mère et affirmation 

Voici un exercice puissant pour mettre à jour la blessure de la Mère. Attention : cela risque probablement de faire ressurgir des larmes et de la colère.

Laisser venir ce qui vient et autorisez vous à ressentir, peu importe ce à quoi cela ressemble. Tout est valide. Et vous êtes en sécurité.

  • Trouver un endroit confortable, sécurisant et privé. Prenez de quoi écrire.
  • Fermez les yeux et imaginez-vous quand vous étiez petite, dans votre maison d’enfance, vers l’âge de 10 ans environ.
  • Visualisez-vous en particulier, allant de le salon de la maison ou dans une de ses chambres.
  • Maintenant, visualisez votre mère et regardez ce qu’elle est en train de faire en restant détaché… simplement en prenant note de façon neutre, sans juger (elle peut être en train de plier le linge, de se reposer dans son lit, de lire un livre, de nettoyer la table, …)
  • Maintenant, regardez-vous aller vers elle pour lui demander quelque chose. Laissez venir le déroulement de l’histoire sans forcer. En restant neutre et en attendant de laisser venir naturellement. Vous demandez peut-être un câlin, ou son attention, … Respirez !
  • Notez ce que vous ressentez exactement : tristesse, colère envers elle, confusion ? Prenez le temps de vous immiscer dans le flot de conscience de ce vous de 10 ans, sans censurer vos mots. Notez tout ce qui vous vient.
  • Puis, lisez ce que vous venez d’écrire. 
  • Réfléchissez maintenant à ce que voulait vraiment cet enfant de 10 ans. De quoi avait-elle besoin ? Cela peut-être de l’amour tout simplement, être vu et entendu, ou avoir quelqu’un avec qui jouer, de recevoir des encouragements… notez ce qui vous vient.

——> Fermez les yeux, prenez une grande inspiration et dites à voix haute : « je suis une adulte intelligente et capable, et maintenant je me donne à moi-même ………….. <——- insérer le besoin que vous avez identifié au point précédent). »

Par exemple, cela peut donner : « je suis une adulte intelligente et capable, et maintenant je me donne à moi-même l’attention dont j’ai toujours eu besoin. »

—-> Pendant les 30 prochains jours, répétez-vous vos affirmations chaque matin et soir

« Bonne journée à toi, je t’aime, je suis belle en dedans et en dehors. Je suis une adulte intelligente et capable, et maintenant je me donne à moi-même l’attention dont j’ai toujours eu besoin. »