Morgane la fey

La Dame d’Avalon

Les légendes du Roi Arthur comportent une quantité impressionnante de textes ! Certains ayant été parfois écartés du corpus généralement établi ou même parfois oubliés… il faut dire que ceux que l’on connait déjà sont complexes, étrangement redondants et parfois incompréhensibles.

Ces textes sont une véritable jungle ! D’autant plus qu’ils font évoluer les personnages, même principaux, changeant radicalement leur personnalité.

Morgane est un des exemples les plus frappants de cette évolution des textes.

Je vous en dis plus dans l’audio qui suit :

 

Entre Ombre et Lumière, Morgane le Fey nous questionne :

Morgane est tellement proche de Marie Madeleine et de ses enseignements, qu’il est parfois difficile de savoir qui enseigne cette part de l’atelier.

Toutes deux, ont connu une déformation de leur histoire et une mise en abysse de leur sagesse.

De lumière, elles deviennent l’ombre.

De femmes magiciennes et guérisseuses, elles apparaissent au fil des versions ou des pontificats, telles des sorcières de plus en plus maléfiques.

Jusqu’au grand final : c’est Morgane qui cause la perte d’Arthur, parce qu’elle aurait notamment couché avec son lui et engendrée Mordred. Elle serait l’origine de l’échec de Camelot !

De ce fait, Morgane et Marie Madeleine, toutes deux, enseignent à traverser la lumière comme l’obscurité.

Afin d’intégrer toutes les nuances de l’expérience terrestre, elles nous expliquent que nous devons apprendre à aimer nos émotions.

Même les plus inconfortables.

 

Questionnaire :

 

  • listez 3 expériences joyeuses et lumineuses qui se tiennent dans votre mémoire comme les plus positives et heureuses de votre vie.
  • listez à présent, 3 expériences tristes, sombres de votre mémoire, comme étant les moments les plus négatifs de votre vie.
  • Tentez de trouver chaque bénédiction et leçons apportés dans ces 6 expériences.

Contemplez votre vie et notez depuis votre mémoire, les jours ordinaires ou rien ne s’est vraiment passé : pas de drames, juste vous, vivant votre vie ordinaire et faisant les choses du quotidien.

Comprenez que ces jours sont tout aussi valides et importants que les jours les plus brillants/positifs et que les jours les plus sombres/négatifs.

  • Listez 3 de vos qualités ou aspects les plus positifs de votre personnalités. Ceux dont vous êtes certainement le plus fier. Et 3 aspects de vous, les plus négatifs. Ceux dont vous avez honte. 
  • Tentez d’accéder à la compassion envers les aspects les plus sombres et permettez-leur de les comprendre et de voir d’où ils viennent… et embrassez et aimez ces parts de vous comme votre propre enfant. Votre enfant intérieur.
  • Offrez à ces aspects, le pardon.
  • Listez 3 personnes que vous admirez et 3 personnes que vous détestez… et pour chacun, les raisons pour lesquelles vous éprouvez cela.
  • Regardez en vous et cherchez où vous aussi vous avez en vous, des aspects similaires.
  • Pardonnez-vous de les avoir.
  • Et pardonnez à ces personnes de les avoir.

Morgane le fey nous dit :

N’attendez pas que la peine se soit arrêtée pour vous sentir réparé.

Car ce n’est pas l’absence de souffrance qui montre que l’on a guérit.

Mais uniquement l’absence de peur de refaire un jour, cette même expérience douloureuse.

Aller plus loin pour déjouer la réactivité 

La Dame d’Avalon nous montre que l’ombre est constamment présente et que plus nous reconnaissons en nous-même nos aspects d’ombre, plus il nous est facile de la côtoyer sans qu’elle mène à notre perte.

La plus grande initiation de notre vie est celle de la rencontre avec notre ombre.

Le grand face à face.

Morgane nous invite à ne pas avoir peur de notre ombre, ni de nos managers, pompiers et autres exilés.

À ne pas avoir peur de nos réactivités.

Ni de nous sentir coupables.

Nos réactions sont notre enfance qui s’insinue inconsciemment dans notre expérience d’adulte.

Même s’il nous est encore difficile de ne pas réagir, nous réalisation de plus en plus quand nous réagissons. Nous avons commencé à en avoir conscience.

Nous avons sans doute pu remarquer le schéma de la réactivité :

  • d’abord nous sommes contrariés : un acte ou un évènement déclencheur amène à la surface une blessure de notre enfance (inconsciemment) qui fait ressurgir des émotions intenses de manque d’amour ;
  • nous blâmons l’autre par une réactivité : afin d’attirer la sympathie et aussi pour détourner l’attention des autres de nos propres erreurs, nous entrons dans la victimisation inconsciente par nos actes ou nos mots. Nous rejetons la faute car cela permet de sauvegarder le besoin d’innocence de notre égo mais crée aussi la déconnexion d’avec l’autre ;
  • Après, nous culpabilisons et regrettons : nous sommes dans la honte d’avoir agit ainsi, d’avoir perdu le pouvoir sur nos actes. Notre enfant intérieur est témoin de notre manque de responsabilité et d’intégrité. Il ne souhaite pas faire confiance à un tel adulte, car il ressemble aux adultes qui l’ont blessé dans le passé !

Ce processus est fatiguant pour nous car il gaspille notre énergie.

Mais un jour, nous verrons le déclencheur au moment où il agit sur nous et nous serons capables de nous ressaisir avant de réagir.

De passer les rennes des managers au Soi central à temps.

Et de voir que chaque déclencheur est une opportunité de guérir notre blessure de manque d’amour.

Quelques astuces pour cela :

  • lorsque vous reconnaissez un déclencheur, prenez une grande respiration et cherchez à prendre de la distance avec l’évènement… cela peut être une distance physique en vous isolant dans une pièce (ou aux toilettes d’un espace publique !) ;
  • prenez le temps de ressentir pleinement ce qui se passe dans votre corps. Évitez de le cataloguer en quelque chose de positif ou négatif. Peu importe, les deux doivent être ressenti pareillement ;
  • si ce n’est pas possible d’avoir un peu de temps pour vous à ce moment là, ce n’est pas grave –> mettez l’évènement de côté en conscience. Dès que vous aurez l’espace et le temps vous pourrez repenser à ce qu’il s’est passé et laisser les émotions remonter ;
  • Ressentez sans analyser, en gardant la distance avec les histoires que vont vous fournir les manager. Sur le coup c’est difficile, car on a l’impression qu’ils ont raison ! Mais n’oubliez pas que leurs conseils ne vous paraitront plus sensé d’ici quelques instants —-> comme de mettre le feu à un pin pour tout résoudre, par exemple ;
  • Faites le choix de répondre.

Ces astuces permettent de calmer la fougue des managers et de redonner le contrôle au soi central le plus rapidement possible.

À force, cela deviendra rapide et automatique. Vous gagnerez de l’énergie et surtout, la confiance de toutes vos parts intérieures.

Retour au conte

—–> si vous avez eu des difficultés à écrire la partie inconfortable du conte, celle qui lance l’aventure, vous pouvez re-tenter sa réalisation à ce stade.

Sentez-vous une différence dans votre gestion des situations d’inconfort, mêmes fictives ?