Sororité
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Voici les expériences des soeurs du mois de juin
Emilie :
Je ne suis pas bavarde et j’ai du mal à m’exprimer même dans les conversation les plus banales. Les bons mots m’échappent systématiquement.
J’ai toujours vu les mots comme quelque chose d’artificiel, une barrière et un obstacle à ce que je voulais exprimer ou montrer.
J’ai toujours eu cette image de nuage sombre et grouillant au-dessus de ma tête (que j’appelle « fouillis des ténèbres » ) avec un entonnoir où tout ce fouillis s’agglutine et se coince et où un mot en sort maladroitement et insignifiant. Et j’ai souvent pensé qu’il en était de même pour les autres, c’est pourquoi je me basais plutôt sur mon intuition.
J’ai toujours pensé que les gens disaient rarement la vérité sur leurs ressentis et que la compréhension de l’autre devait passer au-delà des mots. Et que les autres me comprenaient même si je ne parlais pas. Que la vérité était indicible. Ce qui m’a valu pas mal de désillusions, y compris avec mes proches les plus proches…
Je l’ai compris petit à petit mais étant peu bavarde et les mots m’échappant systématiquement je me sentais démunie et prisonnière aussi.
J’ai compris aussi que les mots avaient une vraie énergie et c’est ce que j’essaye d’expliquer à mes enfants : mots cailloux ( merci pour l’expression Fanny !) et mots caresses.
Mais je n’ai jamais imaginé que les mots prononcés pouvaient être une porte vers quelque chose de lumineux et de profond, une ouverture, en tout cas dans mon cas. En ce sens cet atelier a été une révélation pour moi car je vois les choses autrement à présent.
Malgré tout, il a été difficile de choisir les mots, de garder le silence, d’avoir simplement conscience de l’impact de mes mots car je n’y ai pas pensé systématiquement. Et ce mois-ci en particulier de reprise de contacts avec mes collègues, j’ai très souvent parlé pour ne rien dire… Je me répète souvent « que ta parole soit impeccable » mais j’y arrive rarement… pour moi les mots me rendent très vulnérable.
Mais il me semble que cette prise de conscience est importante pour moi et qu’elle va me permettre d’avancer dans le lien que j’ai toujours cherché à créer avec les autres sans y parvenir à cause de cette croyance que mes mots seraient de toute façon vides. L’expression que Fanny a employé, « la magie » = « l’âme agit » m’a beaucoup parlée.
L’image que j’ai reçu lors de la méditation sur la révélation d’un nom secret m’a fait sourire et ce sourire m’a fait du bien. Comme un pas de plus vers l’acceptation de ce que je suis aujourd’hui.
Et la forme du collage m’a fait penser à cette expression « les mots sont des fenêtres ». J’aime beaucoup la transparence de ces « fenêtres » carrés chez Fanny qui laisse transparaître ce qu’il y a derrière. Dans le mien les fenêtre sont plus opaques… C’est une feuille peinte en noir et blanc que j’ai eu envie d’utiliser. Et j’avais aussi envie d’utiliser différentes textures, aspérités, épaisseurs, matières collées, comme pour montrer le pouvoir sensoriel qu’ont les mots et leur relief.
Pour la peinture, j’avais déjà l’image du faucon mais la femme enceinte est apparue mystérieusement ainsi que cette couleur verte. Je n’en comprends pas la signification ni le lien avec le thème de ce mois ci mais j.ai eu beaucoup de plaisir à la voir apparaître !
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Fanny (2020) : Pendant toute la durée de ce mois, je n’ai eu une chanson en tête… « les Mots » de Mylène Farmer.
… et en particulier : « les mots d’amour un temple. »
Oui. Ça aurait pu être les mots bleus, « les mots qui rendent les gens heureux » ça aurait été aussi très sympa à avoir en tête.
Je suis restée longtemps avec cette idée, « des mots d’amour un temple ». Comme si les mots formaient un espace sacré. Un lieu. Je me suis laissée bercer par cette idée de mots qui créent des choses que nous ne voyons pas : un temple oui, un lien avec quelqu’un, un pont, une guidance.
Un seul mot peut raconter toute une histoire. Chamanique. Sorcière. Parachute.
Rien qu’à leur évocation, on est envoyé dans l’histoire ou à l’autre bout du monde.
En Afrique, les griots (les conteurs africains) racontent des histoires sous les arbres en échange de nourriture. Ce sont des arbres à palabres. J’avais envie d’en parler davantage au long de ce mois, mais cela ne s’est pas présenté. Je cherchais qu’elle pouvait être cette relation avec les arbres ou avec le feu (les histoires autour des feux de camping ou de cheminées les longues nuit d’hiver) et lorsque la peinture intuitive de juin a commencé à prendre forme, l’arbre s’est imposé à l’envers.
On dit que l’incarnation vient de la Grande Déesse, qui est descendue sur Terre de la même façon dont un arbre étend ses branches, mais à l’envers. Comme un enracinement. Elle est UNE (l’arbre) mais a de multiples visages (ses branches).
C’est ainsi que le personnage peint se comprend. Ses mots descendent sur Terre, c’est à dire qu’ils sont dits, créés, de la même façon… comme un arbre qui pousserait à l’envers. Comme l’arbre de vie de la Kabbale. Je pense qu’il y aurait là de quoi faire énormément de recherches ! Au final, ce personnage m’intrigue et je l’aime beaucoup.
Durant ce mois de juin, je me suis aussi offert mon premier bol en cristal. Je suis allée le choisir presque sans avoir d’attentes (je pensais à un bol d’enracinement ou de chakra sacré). Or c’est un bol qui bol sonore qui travaille sur la fréquence du chakra gorge, de l’expression, qui s’est totalement imposée à moi. Totalement et radicalement ! Je n’ai eu aucune hésitation au moment de l’achat (je suis restée plus d’1h à tester les différents sons et leur influence sur moi par plaisir, mais je m’étais décidée dès que je l’avais entendu). Le bol de l’expression vraie était une évidence. Et j’ai ri quand j’ai compris son lien à cette 6e lune et son enseignement. Quelle logique !
Les mots d’amour sont un temple. Un espace sacré. Ils traduisent ce qu’il y a en nous. Cette vérité qui ne peut se voir. C’est alors que le temple est créé. Que l’arbre de la Déesse pousse.
Quel magnifique enseignement ! Gratitudes !
Fanny (2021) : cette année, la Conteuse m’a fait vivre à un niveau encore plus intense, la Médecine de la Souffrance.
Je ne comprenais pas quel pouvait être le lien entre la gentille conteuse que je m’imaginais depuis toujours (celle qui nous berce d’histoires grandioses) et la Mère Noire qui nous apporte la peine.
La « médecine » de la souffrance ???? Est-ce vraiment possible de guérir par la douleur ?
Par ce concept, il est plutôt question de passer à travers l’expérience de la douleur afin de découvrir tout son potentiel d’amour même dans les moments les plus difficiles, les plus inconfortables de la vie. En cela, nous mettons déjà, un pied dans l’enseignement du mois prochain (Celle qui aime toutes choses) !
Et ce n’est pas la seule Mère Originelle avec qui La Conteuse est également reliée. Il y a la Mère de février, la Gardienne de la sagesse qui nous avait déjà permises de replonger dans notre histoire passée (j’y reviendrai à la fin de ce témoignage).
Durant tout ce mois, je me suis formée sur les 5 blessures de l’âme avec Rose Alchemy. C’est un voyage intense que d’aller inspecter nos blessures originelles. Un voyage dans notre histoire personnelle.
Toutes nos réactions ou sensations de souffrance, d’inconforts, de frustrations, de peurs ou de désaccords, proviennent des mémoires de ces blessures. Chacune d’entre elles nous fait revenir dans le temps et nous aimer nous-mêmes à travers notre histoire.
Voilà le lien entre les contes et la douleur.
Notre histoire EST douloureuse. C’est un peu comme si toutes les expériences de notre enfance mettaient en réalité en place, le théâtre de notre future croissance ! En revisitant chaque émotion supprimée ou reniée de notre mémoire, par les histoires-souvenirs dans lesquelles nous replongeons, nous ressentons. Et lorsque nous acceptons de ressentir, de ne plus chercher à tout prix à éviter la douleur, à en avoir peur, alors… c’est là que nous guérissons !
Les relations avec les autres Mères de clan :
La Conteuse est liée avec la Gardienne de la Sagesse de février, qui nous invitait déjà à remarquer l’intelligence du temps. Avec notre connaissance de ce mois, on peut voir que la vie a fait comme si notre enfance, n’avait servi qu’à la mise en place de notre future guérison. Il serait donc bon de relire l’exercice fait durant ce mois.
Celle qui aime toutes choses (juillet) nous permet de regarder en face nos souffrances et d’apprendre à les aimer, sans les juger. Ce n’est pas facile ! Elle nous apprend qu’il faut parfois plusieurs générations, plusieurs vies, pour y arriver. Ce qui signifie qu’il y a une grande histoire derrière notre histoire. L’histoire de notre famille, de nos ancêtres… notre propre histoire qui contient (selon notre croyances) nos vies antérieures.
Maintenant que nous avons découvert l’importance de guérir, le prochain mois nous permettra de savoir COMMENT guérir. Enfin… les 2 prochains mois, puisqu’en août, la Guérisseuse ira encore plus loin sur la piste des processus de soins.
Enfin, la Mère de clan de septembre, la Visionnaire, nous permet de comprendre que ce n’est qu’en ayant enfin guérit et purifier notre puit des rêves… que nos Visions lumineuses pourront prendre place et se matérialiser. Ce sont nos Visions qui permettent au monde de demain de voir le jour. Tant que cet espace contient nos blessures, nous ne matérialisons que nos blessures (afin d’en guérir une bonne fois pour toute !) S’il faut les matérialiser 10, 100 ou 1000 fois, pour y arriver, alors, ce sera fait.
Ce mois-ci, j’ai également participé à un éveil créatif de ma Yoni lors d’un défi temporaire lancé par Laura Hollick. Et ce n’est pas pour rien qu’il a eu lieu en juin ! Même si notre hôte n’en avait pas forcément conscience, je crois bien que la Conteuse était derrière tout ça !
Nous avons plongé dans les souffrances contenus dans notre portail sacré. Finalement, j’ai pu comprendre que notre Yoni EST l’espace sacré qui contient toutes nos blessures !!!! Si cela vous intéresse, j’ai réunis toutes ces découvertes dans un autre témoignage de blog (avec toutes les synchronies incroyables que j’ai pu rencontrées et qui m’ont permises de comprendre tout ce que j’ai pu écrire dans ce partage)!
Merci à la Mère de juin pour sa présence auprès de moi et son enseignement qui a été absolument formidable. Dense et puissant. Elle m’a même susurré la création d’une nouvelle classe sur la guérison de nos blessures…
… affaire à suivre…
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