Retrouver la Maison-Soi par nos menstruations

Avant de plonger dans la thématique qui nous intéresse, je souhaite poser ici quelques mots de remerciement.
Cette toile n’a pu prendre naissance que grâce aux enseignements des Mères de Clan que je traverse depuis 2015. Au début, je l’avoue, j’étais une étudiante peu assidue… oui, oui, oui… mais à chaque fois les révélations me stupéfiaient : j’avais trouvé dans leur exploration du féminin sacré tout ce que je cherchais en termes de spiritualité connectée à la Terre. Années après années, l’envie de plonger encore plus loin dans ces apprentissages m’a permis de créer une méthode d’art thérapie pour étudier les mystères de la Vie, de l’Univers et du Soi.
Avec stupéfaction, cette dévotion est allée jusqu’à canaliser les messages de ces présences, que je transmets ainsi que ce processus « d’art thérapie » dans des ateliers en ligne. Cette méthode, je l’ai appelée I.S.I.S. (Intégration des Sagesses Intuitives et Sauvages), est une mise à l’honneur délibérée de la Déesse-Arbre, dont toutes les parts (branches !) se relaient continuellement pour être à nos côtés et continuer à nous faire évoluer. J’envoie ici mes Gratitudes infinies pour les guides du Féminin Divin qui prend 1000 dénominations et formes mais qui nous aiment tout de manière inconditionnelle. 🙏 Merci pour votre présence et pour toutes les connaissances fondamentales que vous m’avez permises d’intégrer !
Ceci étant dit, passons à la découverte de cette peinture un peu mystique.
Comme toute peinture réalisée par le processus intuitif, une aura de mystère et d’étrange entour cette réalisation. Le fond, la forme et le processus sont tissés ensemble et inextricables. Chaque élément a eu besoin de l’autre pour lui donner vie.
Devant cette toile, je me sens toute petite. Elle me dépasse alors que j’en suis sa créatrice. Bien entendu, j’en suis fière. Mais ce n’est pas mon sentiment principal. C’est un Maître et maintenant que la forme est posée, je me sens poussée à partager sa voix, son sens, son appel.
Et pour l’interpréter, nous allons aborder quelques de ses symboles un par un : la Maison-Soi, la Femme Sauvage Rouge, le Wombiverse, l’Arbre Blanc, les Roses et les menstrues. J’irai plus loin dans l’interprétation dans l’introduction de l’atelier des blessures car cette peinture a plusieurs niveaux de connaissance. Absolument incroyable !
Pour commencer, je vous propose de plonger dans la maison-Soi, représentée une petite maison blanche et bleue, au toit incliné 🏠
La maison
La Maison en psychologie des profondeurs (psychanalyse Jungienne) c’est le symbole de ce que nous sommes… en totalité.
Et nous sommes un être bien plus vaste que ce que nous pensons ! D’ailleurs, si vous me suivez, je suis à peu près sûre que vous êtes convaincues de la réalité de l’âme.
Au final, la Maison c’est le Soi. Le Soi est un concept qui englobe l’âme ainsi que toutes nos autres parts : physiques, énergétiques, intentionnelles, transgénérationnelles… mais aussi l’inconscient, le subconscient, l’égo, le mental… pfiou ! Tous font tous partie de l’équation du Soi.
Être appelé par le féminin sacré, l’anima, le féminin sauvage et instinctif, c’est retrouver la piste du Soi, de l’authenticité. Une piste brouillée par des siècles d’obscurantisme éducationnel aussi bien religieux que sociétal et culturel (le côté sombre du masculin sacré).
Une piste qu’on nous fait croire dangereuse ! Oui, oser entreprendre ce cheminement qui apporte tant de joies et de sens, c’est aussi affronter des épreuves, c’est vrai. Et dans cette ambiance où nous avons appris à éviter l’inconfort, cela nous est devenu difficile. Or retrouver la maison-Soi c’est l’éveil, l’individuation, l’indépendance spirituelle, l’ascension… c’est amorcer le retour vers la Source !

Utérunivers

L’utérunivers
Ce cercle de cercles représente le vide et le plein à la fois : l’univers, la nuit, la Déesse cosmique (Nut), la matrice, l’utérus. Autre confirmation chez Jamie Sams et les treize Mères : la 9e Mère de Clan parle de spirale sacrée, d’un vide, d’un temps de pause entre 2 expériences ou entre 2 vies.
Les deux aspects concordent parfaitement : la Déesse n’est-elle pas cette énergie divine qui recueille dans la nuit les âmes entre 2 vies ? Elle est la matrice cosmique des textes mythologiques, la Reine des Enfers qui accueille les entre deux. Mais Elle est aussi le mystère de la grossesse et de la naissance, le creuset alchimique de l’utérus, qui matérialise l’esprit dans un corps nouveau.
Personnellement, j’en suis venue à voir ce symbole comme le plus éthéré représentant de la Déesse, la plus pure étincelle du féminin sacré : la Mère Cosmique ! Un utérunivers sur Terre, une féminité re-née.
Ce symbole est donc très puissant et il cherche à s’imposer fréquemment (comme je peux le voir dans mes réalisations et ailleurs). Pourquoi une augmentation de représentations ? Pour que de plus en plus de personnes s’y connectent, même inconsciemment. C’est très important désormais de restaurer l’équilibre intérieur en faisant résonner en soi, cette partie féminine. Alors, si vous avez des utérunivers qui se pointent, surtout, n’hésitez pas à les partager autour de vous ! Montrez-les !
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Marie-Madeleine ?
Qu’avons-nous pour identifier la femme présente sur cette toile ? Elle saigne, ce qui signifie qu’elle est fertile et donc associée à une femme qui détient un symbolisme de fertilité.
Elle a des cheveux longs et rouge ce qui correspond à l’iconographie de Marie-Madeleine. Pour autant, des symboles l’accompagnent habituellement dans les oeuvres historiques comme le vase d’onction, le livre, ou la croix en bois avec des branches. Seul un arbre blanc (discuté ci-dessous) pourrait rappeler le bois de la croix. Nue, on pourrait aussi penser à la pécheresse égyptienne qui diffère de Marie-Madeleine, bien que toutes deux véhiculent le même principe de repentance. A ce titre, elles peuvent toutes deux correspondre à l’héroïne entamant sa « descente » expliquée plus haut.
Ce sont les roses rouges qui me font définitivement pencher vers Marie-Madeleine et le fait que j’avais tiré la Tour (arcane XVI) pour le mois où j’ai terminé cette toile (la Tour étant un autre symbole associé à Marie-Madeleine). Ce développement est approfondi dans l’atelier à venir. 
Les Roses.
Curieusement, le liquide menstruelle qui s’échappe de la Femme Rouge n’est pas tout à fait de la couleur habituelle des menstruations. Là voilà bleue parsemée de Roses Rouges. Que viennent faire ici des roses ?
Rose s’ouvre en 5 étapes qui forment le pentagramme, symbole associé depuis l’antiquité aux Déesses Vénus, Aphrodite, Hathor, Ishtar et Inanna.
De plus, l’orbite de Vénus autour du Soleil, vue depuis la perspective de la Terre, dessine curieusement une rose dans notre ciel.
Les traditions populaires associent des messages et des anges à certaines couleurs de roses. Voir même des Déesses comme la Vierge Marie, appelée dans certains textes la « Rose mystique ». La Rose Rouge, elle, est reliée à Marie-Madeleine et aux Déesses de l’amour, le rouge symbolisant ici la passion et la fertilité. J’ai eu, de plus, l’occasion de me pencher sur le symbolisme de la Rose d’Or.
J’ai également partagé un conte sur les fraternités de la Rose qui existeraient depuis les temps d’Atlantis… ses membres sont des prêtresses au service de chaque Déesse.
La Médecine des roses est puissante et je vois dans la présence de roses dans le flux menstruel de la Femme Rouge, comme une bénédiction d’amour offerte à l’humanité. En saignant sur Terre, Elle lui offre l’amour de la Grande Déesse.
Les Menstrues.
Dans la peinture, les menstruations sont très curieusement représentées ! Elles sont de couleurs bleue et rouge (le rouge étant détenu par les roses). Ce bleu est encore plus clair que la Maison-Soi.
Il est étrange de voir une telle couleur éthérée en bas de toile (et sortant du bas du corps), car je serai d’avis de la relier à la dimension de l’Esprit, donc de hautes dimensions. Nous sommes plus habitués à voir cette couleur sortir d’une tête, des yeux, des oreilles, d’une bouche… Cela fait penser à la fameuse citation d’Hermès « le bas à l’image du haut ».
La Maison-Soi, notre maison Originelle et divine est un état d’être qui nous permet de faire sur Terre comme au ciel. D’inonder d’amour, le plan matériel et physique de notre monde, d’être au service de la Source et d’accomplir sa volonté.
Pour aller plus loin, il nous faudrait plonger au coeur des mystères des menstruations, ce qui mériterait un atelier à part entière. Disons seulement ici que les saignements menstruels contiennent des cellules souches, ces cellules aux grandes promesses de guérison. De la lumière donc !
L’arbre blanc
Après le noir de l’utérunivers, le rouge des roses et de la chevelure de la femme sacrée, l’arbre nous offre le blanc. Ce sont là, les 3 couleurs de la Déesse.
L’arbre est aussi un symbole fort de la Déesse : le pin en particulier est associé à Marie la Vierge, le sycomore à Isis et à Hathor, le laurier à Daphné (prêtresse de Diane-Artémis). En Europe, l’arbre traditionnel de la fécondité (donc de type Vénusien) est l’aubépine ! Aucune surprise puisqu’il contient tour à tour les 3 couleurs de la Déesse : tronc noir, fleurs blanches, fruits rouges.
Nous pourrions passer des heures sur toute la symbolique de l’arbre… parfaitement ancré dans la Terre, droit, équilibré, harmonieux, se dressant vers le ciel, se nourrissant de lumière et capable de lâcher prise quand il faut se séparer de ses feuilles en automne. L’arbre est un peu un idéal de vie ! Une Maison-Soi à part entière !
Essai d’interprétation :
La compréhension des toiles intuitives n’est jamais tout à fait close. Parfois, des années après leur achèvement vient se pointer un autre élément qui permet d’aller plus loin, d’infirmer ou de confirmer nos hypothèses. D’ailleurs, la 10e Mère de Clan (la Tisseuse) qui est active au moment où j’écris ces lignes (octobre), nous apprend qu’un objet créé à partir du coeur, que ce soit une peinture ou toute forme d’art et d’artisanat… possède une mission ou un enseignement pour l’humanité.
S’il fallait apporter ici une conclusion, je dirai que cette toile est en relation avec le concept de « descente » (que j’explique dans l’atelier du temple noir et bientôt dans de nouveaux ateliers sur la guérison des « blessures de l’âme »). Avec l’apparition de Sainte Marie-Madeleine, la femme repentie, j’admets un lien logique entre Elle et le processus de guérison des blessures de l’âme.

Au final, qui d’autre que Marie-Madeleine, initiée à la prêtrise d’Inanna-Ishatr-Astarté, pourrait nous montrer la voie pour nous libérer de nos addictions, croyances, ré-actions incontrôlées…  et de rompre ainsi avec le cycle du karma ?

Voilà le grand retour à Soi, la mise à bas des masques et l’acceptation totale de toutes les parts de ce que nous sommes (lumineuses et plus sombres aussi).
Or, ce processus ne peut avoir lieu qu’avec une intériorisation, une connaissance de soi approfondie, une entrée en contact avec les contenus de notre inconscient. Et justement, en tant que femmes, nous avons chaque mois, un temps d’introspection offert par notre nature cyclique : le temps de nos saignements. Et le pouvoir des menstruations est aussi une connaissances des anciennes Déesses de l’amour et de la fertilité. Marie-Madeleine en avait toute la connaissance.
En suivant l’ancienne sagesse des femmes, nous redevenons le vrai nous-mêmes et c’est comme un petit miracle qui se produit.
Chaque être authentique qui se dévoile tel quel est une bénédiction pour le monde! Magnifique, n’est-ce pas ?