Vie antérieure en séance d’art thérapie

Toutes les séances d’art thérapie que je guide sont intéressantes… mais il en est des incroyables !

J’ai eu l’autorisation de vous parler de celle-ci.

 

 

Travailler avec la symbolique des couleurs.

 

 

Nous appellerons notre « patiente » Mme. B.

Mme B a déjà fait beaucoup de travail sur elle-même et a déjà créé avec moi dans des stages de peinture intuitive et des ateliers en ligne.

C’est la 2e fois qu’elle vient en séance individuelle d’art thérapie.

Oui, Mme B est une habituée de ma pratique, et sans doute est-ce pour cela que tout a été aussi rapide dans cette séance !

La 1ère fois qu’elle était venue, c’était pour une résolution de conflit avec un pervers narcissique qui avait abusé de sa gentillesse. Lorsqu’elle a souhaité mettre fin à leur lien (non amoureux) il a commencé à trainer son nom dans la boue et l’accuser de tout ce qu’il s’était passé. Le pire, c’est qu’il a réussit à retourner toute la situation contre elle, alors qu’elle ne lui avait jamais rien fait !

Suite à la séance, elle a remarqué un grand changement.

Déjà, elle s’est mise à le croiser beaucoup moins ! Comme par magie, elle ne le trouvait plus sur sa route 🙂

Et quand elle le croisait quand même, elle n’avait plus des montées de colères (il avait quand même réussit à faire de sa vie un enfer, une fois qu’elle lui avait opposé un refus).

Bref, ça allait mieux !

Et elle a eu envie de revenir pour regarder une autre relation étrange dans sa vie.

 

 

L’outils créatif au service de la compréhension de Soi.

 

 

 

Cette fois, c’est une relation avec une femme.

Cette dernière est arrivée dans son cercle de connaissances, en tant que petite-amie d’un proche.

Elles se sont suivies sur les réseaux et Mme B s’est vite rendu-compte que cette nouvelle amie était comme obsédée par elle.

Elle se passionnait par ce qu’elle faisait, la « copiait » (ce sont des termes) que ce soit dans ses posts sur les réseaux ou dans sa vie. Elle l’espionnait et se rendait dans les mêmes associations qu’elle. Achetait les mêmes choses qu’elle.

L’atmosphère était très bizarre. Lourde.

Quand elle en a parlé à son ami, celui-ci a avoué qu’elle lui posait beaucoup de questions sur elle, qu’elle le poussait à faire des sorties avec Mme B, mais ne voyait pas le problème.

Mme B s’est alors un peu éloignée d’eux, se disant que c’était peut-être elle qui avait un problème. Voyait-elle le mal partout ? Cette femme tenait peut-être juste à trouver sa place dans ce groupe d’amis après tout ?

Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir la fuir.

Deux derniers actes de « jumelage » ont été de trop : elle s’était inscrite dans la même salle de sport qu’elle (loin du domicile de cette femme ! Entre là et chez elle, il y en avait 3 autres !) et a adopté le même chat qu’elle.

« On dirait qu’elle veut être moi ! Ce qui est bizarre car je ne suis pas exceptionnelle ! Parfois, je ne veux même pas être moi… »

Mme B a coupé les liens pendant plusieurs mois, bloquant cette femme un peu trop intrusive et son ami.

« J’étais triste, mais je sentais qu’il fallait le faire ! »

Tout s’est calmé et elle avait mis de côté toute cette histoire, jusqu’à tout récemment…

Le déclencheur est anodin ! Il a suffit qu’un proche en commun lui montre une photo de cette femme sur les réseaux, tout sourire, en vacances.

« Ce fut comme un électrochoc ! Je ne sais pas pourquoi, mais son sourire a déclenché en moi une montée de haine.

Je veux savoir ce qu’il se passe ! »

 

 

 

Collage intuitif : le symbolisme de la décapitation peut nous orienter vers de nombreuses interprétations ! C’est la personne qui crée qui est la seule à pouvoir analyser au plus juste ce qui résonne en elle. 

 

Vue l’intensité de sa réaction, il est indéniable que du contenu traumatique soit remontée par cette simple photo.

Nous allons en apprendre plus en allant contacter son inconscient.

Relaxation et dessin intuitif sous ma guidance.

Et là, nous sommes toutes les deux sous le choc !

Mme B s’est dessinée face à cette femme (elle à gauche et la femme à droite, voir ci-dessous) et me décrit ses ressentis au moment du dessin :

  • Elle l’a représentée tout sourire comme sur la photo qui l’avait tant dérangée.
  • Elle sentait que cette femme avançait trop fort vers elle. Elle a voulu représenter un vélo pour décrire ce mouvement (cependant, on ne voit pas vraiment la femme sur son vélo… les deux semblent fusionner !)
  • Quand il a fallut se représenter elle-même, elle a senti qu’il fallait qu’elle se dessine couchée. Se sentant, elle, incapable d’avancer. Arrêtée.
  • Comme si elle allait se faire rouler dessus (se faire rouler, trahir ?)
  • Elle a eu le besoin impérieux de se faire traverser d’une ligne verticale. Au moment de créer la ligne, elle s’est sentie décapitée !

 

 

Le dessin intuitif guidé révèle les contenus de l’inconscient en quelques traits !

 

 

Mme B explique qu’elle s’est sentie incapable d’avancer, comme si on avait mis fin à ses possibilités.

Puis au moment de créer le couperet… elle a senti une panique montée, puis plus rien.

Elle me dit qu’elle se sentait morte et qu’elle en avait les larmes aux yeux.

Ça va mieux maintenant et nous poursuivons. On passe à la femme en vert :

« Je voulais la mettre sur un vélo, mais à la place on dirait que j’ai dessiné une balance ?

Elle m’a balancé ! »

C’est sorti tout seul en un cri, comme une évidence.

Dès qu’elle eut contacté le mot balance tout s’était mis en place.

 

 

Nous prenons le temps d’exprimer les émotions devenues intenses… cela prend du temps, mais nous faisons tout sortir.

Une fois Mme B soulagée, nous reprenons et retournons au dessin :

« Je n’arrive pas à voir autre chose, ça tourne dans ma tête ! Elle m’a balancé et j’en suis morte. Elle est responsable de ma mort. »

 

 

 

Pour tenter d’en savoir plus, un autre dessin et une autre relaxation.

Elle note des mots qui lui viennent « la révélation du mal. »

Un autre dessin, très abstrait, fait de lignes et d’un ventre très maternel font surgir des images qu’elle avait déjà vu en régression hypnotique :

« Je vois une maison de pierre dans une forêt du sud de la France. »

Je décide de nous y arrêter et de pousser la vision.

C’est la maison d’une soeur de sa communauté, qui l’enseigne. Elle a un savoir immense. C’est son maitre.

Elle se cache près de la maison car la porte est grande ouverte.

Des soldats en côte maille y sont entrés. Ils sont venus l’arrêter.

Elle doit se cacher, elle le sait bien mais elle est sous le choc.

La vision s’arrêtera là.

 

 

Les cartes comme support analytique peuvent activer les prises de consciences.

 

 

 

Un autre dessin encore et Mme B comprend tout !

« Elle m’a balancé mais a aussi balancé toute notre communauté ! C’était une soeur ! On avait confiance. »

Tristesse. Colère. Je fais respirer Mme B qui est en train de revivre toute l’histoire.

« Et pourquoi ? Pour de l’argent et pour un homme ! »

Aaah ! Mme B a sorti ça tout seul… bien entendu ce n’est pas anodin.

Nous découvrons que cette femme avait des vues sur celui qui devait devenir le mari de Mme B dans cette vie antérieure.

Qui était justement son ami aujourd’hui !

 

 

Le Mandala pour approcher l’intégration.

 

La séance se termine bientôt et nous passons le reste du temps à regarder les émotions puis à les apaiser.

Mme B est fascinée par le fait qu’arrivée en fin de séance, elle se trouve presque capable de pardonner à cette femme, alors qu’elle débordait de colère quelques minutes avant.

En tout cas, elle comprend désormais pourquoi elle avait besoin de fuir et pourquoi cette femme semblait vouloir prendre sa place.

Plus tard, elle m’écrira que d’autres informations lui étaient encore venues…

Cela arrive fréquemment après une séance ! Quand l’inconscient se sent reconnu et que les barrières sont levées, il continue à échanger avec nous.

Cette femme était envieuse de son statut dans la communauté également. Mme B avait des dons qui lui permettaient de succéder à son maitre. Elle avait avec elle, une relation très privilégiée.

Sa mort avait signé l’arrêt de ce destin incroyable pour elle, qui était aussi lourd à porter que passionnant. Elle voulait apporter sa pierre à l’édifice même si elle se sentait trop petite pour ça. Elle avait trouvé sa place et était tuée comme en plein vol !

C’est pour cela qu’elle avait ressenti une si grande sensation d’arrêt au moment du dessin.

Et une douleur à la gorge qui n’était pas peut-être pas tant une décapitation (nous ne savons pas comment a eu lieu la mort, car Mme B a aussi vu des flammes…) mais une voie coupée.

Une voie, une voix. Le blocage de la gorge reflète souvent les blocages de parcours.

Pour le moment, nous ne savons pas si Mme B est morte aussi suite à cette descente des soldats.

Mais il est certain que rien que l’arrestation de son maitre a changé son destin (sans parler du traumatisme d’avoir vu mourir sa mère spirituelle !)

Cette trahison explique aussi sa méfiance envers les autres femmes en général et Mme B prend le temps d’intégrer tout cela (blessure de sororité.)

Elle a supprimé définitivement les contacts qu’il pouvait lui rester avec cette femme et son ami (numéros de téléphone, compte WhatsApp..), ne voulant plus « jouer ce petit jeu… »

Car après réflexion, elle a aussi pris conscience de son envie à sauver son ami de l’emprise de cette femme…

Elle s’est demandée en rentrant, si elle devait lui en parler.

Au final, elle a décidé qu’ils devaient régler leurs affaires par eux-mêmes.

« Ceci est leur histoire à eux. Je sens que j’ai fait ma part et que ce ne serait qu’une question de vengeance. Ils n’ont qu’à régler tout ça de leur côté, ça ne m’appartient pas. »

Je trouve que la décision de ne pas pas interférer est d’une grande sagesse ! Le principal étant que, désormais apaisée, elle puisse reprendre le cheminement de son destin dans cette vie 🙂

 

Cheminer sans s’abîmer…

 

 

« Cette envie de fuir, c’était pour me protéger… mais cela impliquait de changer mon destin. D’abandonner ce que je suis.

Maintenant l’important pour moi est de reprendre ma route. C’est la mienne à moi, je ne la céderai pas. »

Blessures de trahison et d’abandon se dessinent.

Le corps de Mme B les affichaient déjà. Nous n’avons fait qu’en révéler l’une des causes.

Une autre séance permettra de reprogrammer les blessures et de ne pas laisser l’inconscient en déséquilibre.

Au shadow work succède des séances plus lumineuses et joyeuses. Comme une danse.