Mon processus créatif repose sur l’intuitif.
Sur l’émergence de l’inconnu.
Peindre permet de se sentir plus grand que l’univers.
Il continue à s’étendre, devenir plus profond, et si nous le suivons, nous nous étendons à notre tour et nous nous approfondissons en tant qu’individu.
La peinture nous mène en des place inconnues où notre seule option est de travailler. Travailler, travailler. On travaille avec notre tête et nos muscles et notre mémoire ; mais il est nécessaire de rester au sommet de ce que nous ne connaissons pas, oubliant le reste de notre vie. Et quand on travaille, nous ne sommes pas réellement devant la toile dans notre atelier. Nous nageons aveuglément dans les eaux profondes et il peut être périlleux de revenir à la surface, car il est possible de perdre son rythme et de retourner aux choses connues.
Leigh Hyams
Qu’il est enthousiasmant de tomber dans la réalisation de choses inconnues…
A l’exécution d’une idée précise pour obtenir un résultat précis, je préfère sauter vers cet inconnu mystérieux, sans aucune idée de finalité et de produire des nouveautés.
Comment trouver ces nouveautés?
Je suis convaincue que les seules façons d’approcher notre véritable nature, notre véritable art sont le jeux, le lâcher prise, les gribouillages…
Non sérieux? Enfantin?
Au contraire! Qui prendrait le risque de gâcher de la matière première? Ou de perdre son temps? Les gribouillis n’ont plus leur place. Jouer, n’est pas dans l’air du temps…
Je me suis tournée en 2011 vers la richesse qu’offrent la peinture intuitive et la peinture chamanique. Ses techniques ont la faculté extraordinaire de nous permettre de nous sentir vivant, de nous ancrer ici et maintenant à notre monde, à notre corps.
Et de faire émerger l’inconnu.
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