C’est bon de revenir chez soi
Contrairement au mois précédent, je me suis installée à mon « bureau » créatif avec une idée en tête : je voulais représenter une femme qui était de retour à la maison.
Et comme à chaque fois que je me présente à ma feuille blanche avec une idée précise, rien n’a été dans ce sens !
Pour la première fois depuis le début de ces ateliers, je me suis même surprise à peindre… UN ABSTRAIT !
…
Tant mieux. J’adore me retrouver dans ces situations où l’égo se retrouve coincé : soit je continue et ça ne donnera pas ce qu’il veut, soi j’arrête. Et il est hors de question d’arrêter.
C’est simple, je ne suis plus que spectatrice de ce qui émerge.
Et ici, il n’émergera aucune figure claire. Simplement de la peinture, couche après couche, de la couleur, de la joie primordiale, de l’instinct primaire… une peinture pour mon enfant intérieur.
Et le voilà mon retour à la maison !
Comme d’habitude, ce n’est pas un retour à la maison en image mais en processus. La création elle-même m’a fait revenir à cet endroit brut et authentique de la peinture qui ne demande rien d’autre que de s’ajouter en zones de couleurs.
…
Alors je lâche toute attente et je redeviens enfant. J’explore les merveilles d’un bleu à côté d’un rouge. D’un rose flashy. D’un blanc mélangé directement sur la feuille. Je lâche tout et j’entre dans le plaisir.
Dans l’innocence.
Lien de la vidéo : peinture intuitive décembre
Mot de passe : cheminerverssoi
Le message de cette fin de mois est très clair… arrêtons de trop penser : remercions, fêtons (car on le rappelle encore une fois : « nous sommes » et cela est déjà un petit miracle) et redevenons des enfants.
🙂
Le chemin que nous avons décidé d’emprunter (et si vous êtes ici en train de lire ces lignes, c’est que ce chemin est également le vôtre !) est celui de la conscience illuminée, de la beauté, de la nature : nous écoutons les murmures de notre Terre-Mère. Elle nous inspire.
Sa beauté nous inspire !
Elle nous inspire à créer autour de nous, toute la beauté possible ! Que ce soit en peinture mais aussi dans notre vie : de belles relations harmonieuses, une belle maison, un beau jardin, de beaux vêtements, un beau bouquet de fleurs, une belle tasse de thé, un magnifique repas…
Encore faut-il que nous puissions ouvrir les yeux et voir toute la beauté qui est offerte à nos sens.
La démarche de gratitude nous le permet (et nous devons garder absolument ce nouvel automatisme dans notre quotidien).
…
Imaginons que nous sachions parfaitement voir toute la beauté qui nous entoure, nous entrons alors dans un nouvel espace : notre maison.
Notre maison éternelle.
Cette maison est la maison de l’innocence finalement. Cette faculté humaine de voir le merveilleux partout… qui voit une femme sans imaginer un seul instant qu’elle ne puisse pas devenir Président parce qu’elle a des seins ! Qui voit un homme de couleur sans imaginer un seul instant qu’il puisse être moins merveilleux que les autres humains. Qui voit une fleur et qui s’en extasie pendant des heures.
La maison que nous pêchons dans le coeur est l’innocence…
Après avoir marché des années dans notre voie spirituelle et personnelle, après l’initiation, après la souffrance, les doutes, les déséquilibres… nous voici en train de revenir à cette maison.
C’est le retour à l’innocence enfantine !
La fin est donc le début… ou presque. Car nous ne sommes plus naïfs. Nous avons expérimenté, nous avons appris. Notre naïveté s’est transformée en innocence.
Elle a le potentiel de notre nature véritable (notre maison).
Elle est une peinture, oui, abstraite. Brute.
Comme une étincelle merveilleuse mais informe, pleine de possibilités.
Cette agilité un peu enfantine est bien celle de contempler le beau en tout.
L’innocence est le début et la fin du chemin.
Elle est l’antidote à l’égo.
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