Mes rencontres avec les serpents datent de mon enfance. Et je dois dire, que ces premiers échanges n’étaient pas du tout lumineux !
Pourtant le serpent est de retour dans une de mes toiles. Puis, dans les semaines qui suivirent la réalisation de ma dernière peinture, je suis tombée sur un ouvrage sur une tout autre thématique (dont j’ai mis quelques extraits ici). C’est cette magnifique synchronicité qui m’a finalement fait comprendre la nécessité de partager toutes ces informations dans un nouvel article (enfin !)
Tous les serpents se ressemblent-ils ?
Comme je le disais en introduction, mes premiers liens avec l’animal de pouvoir qu’est le serpent, n’étaient pas des plus… agréables.
Peut-être avez-vous connu cela également ? Je faisais de très nombreux cauchemars où le monde se remplissait de serpents. Cela grouillait de partout et j’étais toujours dans un état de torpeur indescriptible, cherchant à mettre mes pas entre 2 serpents. Des rêves horribles comme ceux là, étaient récurrents. J’en ai fait des dizaines et des dizaines jusqu’à l’âge adulte.
En 2014, les choses ont changé… j’ai fait un rêve archétypal extrêmement fort que je n’ai jamais pu oublier.
Courte description : j’étais dans une magnifique et lumineuse clairière, au bord de la forêt quand je vis passer un lapin blanc qui courait à toute vitesse. Je compris immédiatement qu’il fuyait un prédateur et que ce prédateur était un serpent.
Et là je me dis « oh non, pas encore un cauchemar de serpent »… je fais black out (je me retrouve dans le noir comme si je fermais les yeux et mettais sur pause) et finalement je me dis que je dois jouer le jeu et continuer à avancer dans ce rêve. Je relance le rêve (et oui, si vous vous poser la question : on peut avoir le contrôle de ses rêves… à force de faire des cauchemars de serpent ou d’ovnis, j’ai appris à me sortir de l’était de veille… donc c’est faisable par tous les humains aussi !)
Bref, j’ouvre à nouveau les yeux et je relance la machine.
Je retrouve le lapin qui court vers la droite et tourne la tête vers la gauche pour découvrir qu’il est bel et bien chassé par un serpent. Mais pas n’importe lequel ! Un immense serpent, étonnement blanc, large et loooooooooong, très long et qui avance très rapidement. Alors bien évidemment, je monte en stress et je referme les yeux… mais pas en mettant le rêve en pause cette fois. Je supplie intérieurement que le serpent ne me vois pas. Je m’enfonce discrètement dans la forêt sans faire le moindre bruit, en gardant les yeux fermés (en total mode politique de l’autruche quoi !)
C’est alors, que dans le noir, je sens une présence derrière moi. Je sais que le serpent m’a trouvé. Je suis paralysée de peur.
Mais étrangement, l’atmosphère est sereine et sans me retourner je sens le serpent grandir derrière moi. Elle se déploie et communique avec moi télépathiquement.
Elle car, oui, je comprends que c’est une femelle et qu’elle est là dorénavant pour me protéger. Elle est un cobra blanc qui m’entoure totalement. Sa tête est au dessus de ma tête. Sa largeur me dépasse. Et je me sens comme dans un cocon. Toute peur a disparu.
Au réveil, j’ai noté tous les détails de ce rêve si troublant. Et j’ai tenté d’en faire une interprétation aussi cohérente que possible : le lapin blanc représenterait la peur qui décampe, chassée et effectivement, à la fin du rêve je fus débarrassée de toute peur. Quand au cobra blanc géant, je ne trouvais rien. Le fait qu’il s’élève me rappelait la légende de Bouddha mais qui serait suffisamment arrogant pour prétendre qu’il lui soit arrivé la même chose ?
Je passe aux recherches Google : je ne trouve rien sur des légendes de Cobra blanc mais d’après les théories de Freud, rêver de serpent serait lié à notre peur de la sexualité. Mouiiiii… mais non, ça ne me satisfaisait pas vraiment…
Alors petit tour chez Jung avec qui je me sens plus en cohésion. Là le serpent se révèle être autre chose : symbole de régénération, d’alchimie, d’individuation. Le concept est sublime mais vague, je reste sur ma faim.
Un an plus tard, je me forme à l’éveil de l’énergie de Kundalini. L’instructeur nous informe qu’il est nécessaire de s’initier à 2 serpents : le noir et le blanc… et que si nous sommes ici, c’est que nous avons été au moins initié par un des deux.
Comment dire autre chose que ma mâchoire en est tombée ! ! ! ! ! ! !
A l’écriture de ce récapitulatif d’informations, je me rend compte que la peinture Anahata ci-dessus, datait d’avant cette formation. Vue la couleur de l’anima, pourrait-on dire que j’avais déjà peint le serpent noir également ?
En tout cas, cette représentation intuitive qui se traduit par l’éveil du coeur a été très mal comprise lors de sa révélation au monde. Nombreux étaient mes amis à penser que c’était une représentation d’Eve dans l’Eden.
J’ai déjà eu l’occasion de dire que c’était l’opposé ! Mais je recommence avec plaisir ici : ce serpent n’est PAS le serpent tentateur. Au contraire, il éveille la femme sauvage dans tout son potentiel et on peut noter que le serpent l’a peut-être touché au niveau de son front (3e oeil). En tout cas, ce serpent ne rampe pas sur le sol. Il est en hauteur dans un arbre et relève sa tête… et comme nous allons le voir, ce sont loin d’être des détails anodins quand il s’agit d’interpréter le symbolisme du serpent.
Dans la tradition égyptienne, il existe 2 représentations différentes des serpents : au sol, il représente la négativité, l’influence… le mal. Debout, il est la lumière et la sagesse. C’est même une divinité célébrée sous le nom de Wadjet (ou Ouadjet).
Le serpent relevé n’a pas la même signification que le serpent tentateur. Rempant sur le sol, il est celui que la Vierge Marie écrase du pieds dans de nombreuses sculptures. Les cauchemars de mon enfance prennent alors toute leur signification : il pourrait finalement s’agir de la terreur de voir le mal se répandre sur le monde !
Et le rêve archétypal devient alors la rencontre avec le serpent égyptien de la Sagesse, l’Ouadjet que l’on retrouve sur les coiffes des pharaons (un serpent qui s’élève !) On sait que dans les écoles initiatiques antiques (les fameuses écoles des Mystères) il existait des épreuves liées aux serpents : plonger sa main dans des corbeilles remplies des serpents, ou absorber du venin (pour voyager dans d’autres réalités, comme l’Ayahuasca de nos jours !)
Dans chaque cas, il s’agissait d’éveiller l’humain à la connaissance de l’âme immortelle. On a la même idée finalement avec la légende de Bouddha qui atteint peu après la venue du serpent, l’illumination.
L’important est que toutes les représentations de serpents n’ont pas la même signification. Le serpent qui rampe est le tentateur, celui qui s’élève est la Sagesse lumineuse qui éveille.
Maintenant que nous l’avons établi, je vous propose d’explorer ce que ce serpent de sagesse peut nous apprendre.
Pour cela, direction la sagesse des Ésséniens…
Dans leurs traditions, le serpent de la sagesse, c’est la Mère du Monde qui viendrait à notre rencontre pour nous « aider à triompher du serpent tentateur, du doute, de la peur et du faux égoisme »*. Alors que les serpents qui rampent poussent l’homme dans la lumière trompeuse, l’hypnotisent pour le posséder, le serpent de la Sagesse permet de triompher de ces nuisibles.
Le serpent de la Sagesse comme Mère du Monde ? Intéressant puisque le Cobra blanc que j’avais perçut dans mon rêve était une femelle ET que le serpent debout est relié avec la Kundalini, une énergie considérée comme étant une forme de la Déesse Shakti.
Le serpent de la Sagesse serait donc une bénédiction envoyée par la Grande Mère…
Cadeau sublime reçue par Bouddha, par Marie aussi, mais pas que ! Toujours selon la tradition essénienne : « beaucoup d’hommes et de femmes de par le monde ont vécu cette expérience à des degrés d’intensité divers car les égyptiens étaient passés Maître dans cette initiation. »*
La serpent est donc symboliquement la Sagesse qui nous invite à comprendre qu’elle nous entoure, nous protège et nous éveille… et surtout qu’elle est en nous ! Le Bouddha et Marie en ont fait l’expérience dans un état méditatif de vacuité. Ce n’est pas sans signification. C’est dans le silence et le repos que la sagesse se trouve, loin de l’agitation et du trouble. Dans la clairière lumineuse que nous lui créons afin de l’appeler.
« Alors la sagesse peut venir visiter (l’humain), le toucher, l’éveiller, l’enfanter dans la lumière »*.
Je ne sais pas si je suis bien claire dans cette transmission, car comment mettre des mots sur des expériences et des rencontres qui ont mis 5 ans à être comprises et intégrées ? J’en suis venue à la conclusion que, tout comme la Vérité qui prend forme dans la Ma’at, la Sagesse est une vertu qui possède ses symboles. Chez les grecs, Elle était Athéna… mais en Athéna, c’est la Sagesse des connaissances, des écrits, des savoir qui fût représentée.
Ici, Elle prend les traits d’un serpent qui se redresse, qui a appris la Maîtrise des émotions et des tentations du monde.
Autre point commun de toutes ces toiles : le lien au coeur. Anahata voit avec son coeur ; dans la peinture murale la femme tient une rose sur sa poitrine ; dans « Celle qui rêvait… » elle tient des plantes. Elle veut se montrer, être partagée oui… mais à celles et ceux qui sont prêts… qui ont le coeur ouvert.
La Sagesse n’est plus connaissances masculines, mais sauvages et naturelles.
Celle des tripes et de l’intuition.
Celle que l’on trouve derrière un brin de lavande, dans un quartz rose ou dans les vagues qui déferlent sur une plage.
La Sagesse Nature-Elle (naturelle), féminine et mystérieuse.
Dans la toile de la Cobra Blanche, la Sagesse semble prendre d’avantage de place, ce qui me fait penser qu’elle souhaite toucher ou (r)appeler d’avantage de personnes…
Et s’il ne fallait retenir qu’une chose de tout cet article, c’est son appel.
Elle cherche à trouver sa place auprès de nous.
Là.
Dans le silence de nos pensées, Elle nous enlace et nous prend sous son aile.
Gratitudes !
Note importante : attention, je ne vous incite en aucun cas à invoquer la Cobra, mais à créer un espace d’ouverture du coeur et de tranquillité de l’esprit. En cas d’apparition, prenez surtout le temps de bien vérifier qui vous avez en face de vous (et cela vaut pour n’importe quelle présence que vous pouvez invoquer). Pour cela, vous pouvez vous concentrer sur leurs yeux car le regard ne ment jamais ! Soyez sûre de la présence que vous invitez. 100% sûre ! En ces temps d’accélération évolutive, la fausse lumière interfère de plus en plus. Autour de nous, dans notre aura, se trouvent des présences, ou des signatures… Pour tenter de les décrire au plus juste, on pourrait parler d’associations (conscientes ou non) qui aident l’humain sur le chemin de son être ultime (alors que d’autres nuisent en vivant à nos dépens…) J’appelle donc au plus grand discernement de votre part.
* extrait de Marie un ouvrage d’Olivier Manitara